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    Le D.G Upio Kakura( 1er à gauche) échangeant les voeux avec les agents et cadres Sokimo
    Bunia, le 09 janvier 2017
    Photo ©Luc Malembe
    Les travailleurs de la Société de Kilomoto, SOKIMO, demandent le départ sans condition de UPIO KAKURA WAPOL de son poste du directeur général.
    Sur deux tableaux affichés devant cette structure en plein centre-ville de Bunia, ces agents accusent leur chef de plusieurs griefs dont la megestion caractérisée par la centralisation du pouvoir, le manque d’esprit managérial et l’absence totale de communication avec eux ainsi que l’ impaiement quasi-total de leurs salaires.

    Ils affirment en outre que le responsable de la SOKIMO oblige plus de 800 agents à aller précipitamment à la retraite sans paiement de leurs décomptes finales. UPIO KAKURA est aussi accusé d’avoir banalisé leurs arriérés de salaire.

    Ces fonctionnaires sollicitent l’implication du gouvernement central tout en soutenant les démarches entreprises par la banque mondiale qui est à pied d’oeuvre pour la relance de la SOKIMO. Ils mettent également en garde les délégués syndicaux qui sont selon eux « complices de l’employeur »

    « Chaque fois à travers nos délégations syndicales, nous présentons nos problèmes au DG même à travers les documents mais sans succès. Il nous promet toujours qu’ il est entrain de se démener, mais pendant ce temps les travailleurs croupissent dans la misère. Ce qui nous pousse à comprendre qu’ il n’a pas l’art de nous gérer dans cette condition. Même les animaux ne peuvent pas être traités comme nous. Ce n’est que le commencement, d’autres actions vous seront communiquées ultérieurement » a déclaré Jean-Claude Draza, l’un de leur qui s’est confié à buniaactualite.com.

    Sauf changement des dernières minutes , une assemblée générale est projetée pour ce jeudi 26 juillet à Bunia pour examiner cet dossier avant de prendre d’autres mesures, ajoute la même source.

    « Chaque jour le directeur général nous oblige de venir au bureau, utilisant nos propres moyens pour payer le transport mais en contrepartie il nous répond toujours qu’il n’ya pas d’argent» ajoute un autre agent qui a requis l’anonymat.

    En réaction, joint au téléphone à partir de Kinshasa, le directeur général de la SOKIMO s’est réservé de tout commentaire autour de ces accusations. Upio Kakura promet réagir officiellement dans une conférence de presse qu’il va organiser incessamment dès son retour à Bunia.

    Les agents de cette société minière de l’État totalisent à ce jour plus de 70 mois d’arriérés de salaire et une usine de production d’or implantée à Nizi non loin de Bunia, qui était supposée relancer les activités s’est révélée inefficace alors que plus de 5 millions de dollars y avaient été injectés.

    La Rédaction

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