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    Dans son dernier rapport publié le 10 juin 2021 et adressé au président du Conseil de sécurité, le groupe d’experts de l’ONU a confirmé la présence illégale des investisseurs chinois dans des mines d’or établies dans la réserve de faune à Okapis situé dans le territoire de Mambasa en Ituri.

    Une situation qui met en danger la vie de cet animal emblématique de la RDC, dont la population est estimée actuellement à plus de 4000 têtes.

    “ Dans six de ces mines, des coopératives locales ont extrait de l’or avec des entreprises minières semi-industrielles appartenant à des investisseurs chinois, dont quatre ont été attaquées par des factions de CODECO durant la période considérée ” indique ce document de 366 pages auquel buniaactualite.com a accédé, avant de poursuivre:

    “ Le groupe d’experts a confirmé une présence
    illégale des FARDC dans les secteurs miniers exploités par la société Gold Dragon Ressources RDC, gérée par Wang Bin, et dans les sites exploités par Kimia Mining Investment Sarl, géré par Lin Hao, notamment sur une concession appartenant à MCC Resources et à Congo Maohuai, dans la réserve de faune à Okapis, où toute activité minière est illégale ”.

    Cette présence massive des exploitants d’or Chinois qui utilisent des méthodes chimiques qualifiées de “ sauvages ” par la société civile locale, avec notamment la déforestation et la destruction de l’écosystème dans toutes les rivières de la région, est également à la base d’un conflit en gestation entre les pygmées et les autochtones.

    Les premiers citoyens du Congo accusent en effet les autochtones de Mambasa d’être à la base de l’envahissement de leur habitat naturel, la forêt, par plusieurs machines des chinois, ce qui détruit leur milieu de vie.

    Créé en 2004 par la résolution 1533 du conseil de sécurité de l’ONU, le groupe d’experts sur la RDC est chargé de contrôler la mise en oeuvre du régime des sanctions, en particulier dans les provinces congolaises du Kivu et de l’Ituri.

    Michaël Sharp et Zaida Katalan, deux experts onusiens retrouvés morts en 2017 au Kasaï, travaillaient pour ce groupe.

    La Rédaction

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