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    Des éléments des groupes armés sont redevenus cruels à Djugu depuis le début de la semaine. Une situation qui préoccupe l’église AIC dont ses membres ne sont pas épargnés par ces inciviques.

    Entre lundi et mardi 17 septembre 2024, l’église African Inland Church (AIC), 80e communauté, a perdu la présidente de la Fédération des protestantes (département Femmes et familles) de la paroisse Bule. Elle fait partie des civils « tués atrocement et innocemment » par des éléments de la milice CODECO. De quoi révolter cette église !

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    L’inquiétude du monseigneur Banga Balemwaki Wilfried, chargé de l’administration du diocèse de Mont-bleu : « Les éléments de la milice CODECO sont en train d’œuvrer partout et librement, nous ne savons pas pourquoi ».

    Djugu comme dans certains coins de l’Ituri reste en proie aux violences. Les auteurs des crimes sont principalement des groupes armés locaux. Une insécurité qui a directement affecté Monseigneur Banga qui revient d’une mission à Djugu.

    Face au revirement de la situation sécuritaire après une accalmie précaire, il hausse le ton : « Non à la barbarie, non à la tuerie, non au massacre de la paisible population. Les enfants de Dieu qui meurent sans cause ».

    La résurgence de l’activisme CODECO a encore accentué l’ampleur de la crise. Les combats, tantôt avec les Casques bleus, tantôt avec l’armée, tantôt avec Zaïre, l’autre milice active dans la zone, ont provoqué le « déplacement forcé » de plusieurs personnes vers des milieux jugés sécurisés. En déplacement, la deuxième menace s’appelle la famine.

    Entre inquiétude et plaidoyer, l’AIC compatit avec les Églises locales qui œuvrent dans cette situation alarmante. Un motif pour Balemwaki d’interpeller la conscience des éléments FARDC et PNC à « œuvrer pour la sécurité de la population et de ses biens ». Aux autorités compétentes de mettre la main dans la patte.

    Djugu et la souffrance continuelle

    Pour sortir Djugu de sa crise datant de 2017, les 3 années de l’état de siège n’ont pas suffi jusqu’ici. Jeudi 19 septembre, un site de déplacés a échappé à une attaque CODECO. La société civile en Ituri parle tout de même de 9 déplacés tués. Une version corroborée par des sources de l’Église AIC. La veille, une dizaine de civils ont péri dans le même territoire.

    Lire aussi : Djugu et le fléau de la tuerie de civils : 2 familles exterminées à Fataki

    L’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri, UNADI, cette structure regroupant toutes les 21 communautés de la province, estime que l’effectif militaire est faible par rapport aux menaces. Renfort de l’effectif, un refrain de plusieurs chansons même dans la bouche des autorités militaires.

    Rédaction

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