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    Décembre 2022 a été, pour le territoire de Mahagi, le mois « sombre » de cette année. Généralement considéré parmi les rares entités de la province de l’Ituri qui n’étaient pas « fortement » secouées par l’insécurité, cet état de chose a très vite changé la donne. D’importants dégâts humains et matériels ont été, vraisemblablement, beaucoup enregistrés.

    Les dernières attaques documentées dans cette partie de la République Démocratique du Congo frontalière à l’Ouganda, remontent au vendredi 30 decembre 2022. Des éléments de la milice CODECO ont signé deux incursions dans le groupement d’Ang’al 2, ciblant le village Afoyorwoth, en chefferie des Ang’al, à plus de 230 km de Bunia, chef-lieu de la province.

    La société civile locale qui livre la nouvelle à buniaactualite.cd avance un bilan provisoire de deux personnes tuées dont un militaire des FARDC. Le centre de santé, une école ainsi que des maisons d’habitation des civils incendiés.

    Ils sont revenus encore dans les après-midi où ils ont tué deux personnes dont un militaire, le tireur de l’arme lourde sur la Jeep dont le corps est rentré à Djalasiga. Ils ont incendié toutes les maisons y compris le centre de santé avec tous les matériaux médicaux, même l’école primaire(..) ”, rapporte Udhaga Paul.

    Par ailleurs, il a ajouté que cette attaque a occasionnée le déplacement de la majorité de la population civile vers le secteur de Ndo en dépassant la rivière Uélé. L’armée quant à elle n’a pas encore communiqué sur cette nouvelle attaque dans la région.

    Une attaque qui survient pendant que l’administrateur militaire de ce territoire de Mahagi séjourne à Djalasiga pour une mission d’itinérance sur la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie de l’entité sous son administration depuis plus d’une année.

    Depuis le début de ce mois de décembre, près de 50 civils ont été tués dans cette partie de la province. Les chefferies des Angh’al, des Walendu Watsi, des Alur-Djuganda, et des Djukoth sont les plus touchées. Des miliciens de la CODECO et le mouvement d’autodéfense y sont actifs. Plusieurs centaines des maisons, dont des infrastructures scolaires et sanitaires ont été incendiés, « aggravant » la situation humanitaire dans la zone.

    Joseph Berocan

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