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    L’insécurité qui sévit en province de l’Ituri a impacté négativement non seulement sur le social des habitants, mais également sur le secteur santé.

    Les exactions des groupes armés ont conduit certaines structures sanitaires à fonctionner sans équipements ni personnel qualifié pour administrer les soins.

    Plus de 48 structures sanitaires ont été pillées ou détruites en 2021 privant ainsi de milliers des personnes vulnérables dont des femmes, jeunes filles et enfants, d’un accès aux services de santé notamment à la maternité.

    On retrouve même des zones de santé qui fonctionnent sans moyens logistiques pour le transport des malades, ce qui expliquerait l’augmentation de la mortalité et les complications obstétricales comme la fistule avec toutes ses conséquences.

    buniaactualite.com a consulté un rapport conjoint de plusieurs organisations, notamment UNGPA, Health Cluster et OMS.

    Selon ce document, plus de 7.000 femmes porteuses de fistules vesico-vaginales réparties sur l’ensemble de la province nécessitent une prise en charge.

    192 cas de décès maternels ont été notifiés en 2021 dans la division provinciale de la santé en Ituri.

    Pour le volet Violences basées sur le genre VBG en sigle, l’organisation mondiale de la santé OMS fait état de plus de 5.405 cas enregistrés entre janvier et novembre 2021 sans cette province.

    Le rapport indique que 16% des présumés auteurs de ces actes de violences ont été identifiés parmi les groupes armés ainsi que les Forces de sécurité dont les FARDC et la PNC.

    Les trois organisations regrettent que la prise en charge holistique des survivants et la mobilisation des ressources pour renforcer la prévention et la réponse contre les VBG restent encore un défi.

    « Le volet juridique demeure le maillon faible de la lutte contre les VBG. La lutte contre l’impunité des VBG ainsi que la réparation en faveur des victimes pour leur autonomisation doivent être renforcés pour restaurer la dignité des survivantes » peut-on lire dans le document.

    Formulant une série des recommandations, UNFPA, OMS et Health Cluster proposent notamment l’engagement continu et la responsabilisation des autorités dans la justice transitionnelle pour renforcer les mécanismes locaux de protection des femmes et des filles, la sensibilisation des communautés afin de prévenir les règlements à l’amiable et améliorer la lutte contre l’impunité des auteurs des violences basées sur le genre.

    Il est à noter que le secteur santé dans la province de l’Ituri fait face à l’insuffisance des capacités flexibles pour répondre aux besoins sanitaires les plus urgents au moment des crises.

    Lire aussi : Ituri: les groupes armés ont déjà détruit plus de 80 structures sanitaires à travers la province

    Verite Johnson

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