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    L’article très critique contre le rapport rendu public le 10 janvier dernier à Genève par le bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme, BCNUDH est paru ce dimanche 12 janvier 2020 dans le média en ligne laprosperiteonline.com

    En effet poue cette agence onusienne, les meurtres, viols et autres violences visant notamment, la communauté Hema dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, pourraient présenter des éléments constitutifs de « crime contre l’humanité».

    « Déjà, des voix s’élèvent pour dénoncer le caractère partial de cette enquête qui, sans appel, incrimine la communauté Lendu » soutient le confrère du média basé à Kinshasa la capitale qui doute même de la véracité des missions d’enquête, une dizaine en tout cas, que le BCNUDH dit avoir mené sur terrain à Djugu, car n’ayant donné aucun détail quant à ce.

    laprospetiteonline.net trouve donc inexacte l’affirmation contenue dans le rapport selon laquelle « la grande majorité des victimes des attaques semble avoir été visée en raison de leur appartenance à la communauté Hema ».

    « A l’inverse des dizaines de rapports antérieurs de l’ONU sur les violences en Ituri et dans d’autres parties du territoire congolais, la partialité des enquêteurs de la MONUSCO éclate au grand jour et constitue un dangereux précédent. Elle est, en effet, de nature à saper de manière durable les efforts du gouvernement dans ses efforts de réconciliation des communautés de l’Ituri » soutient notre confrère qui ajoute que selon ses sources, certains enquêteurs auraient même insisté pour l’introduction du terme de « génocide » dans le rapport. Un génocide dont les Hema feraient les frais.

    Pour ce média kinois, Il est difficilement soutenable, que dans le contexte des tensions interethniques persistantes entre les communautés Lendu et Hema dans les territoires de Djugu et de Mahagi, où « au moins 701 personnes ont été tuées, 168 blessées et 142 victimes de violences sexuelles enregistrées», selon le rapport onusien, que toutes les victimes aient été systématiquement « sélectionnées » au sein de la communauté Hema.

    Le confrère accuse Le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme en RDC de ne pas « s’embarrasser » d’être reproché de « parti-pris » de la part d’une opinion indignée, quand il martèle dans son rapport que « la barbarie qui caractérise ces attaques – notamment les décapitations de femmes et d’enfants à la machette, les mutilations, le fait d’emporter certaines parties des corps des victimes comme des trophées de guerre – reflète la volonté des assaillants de traumatiser de façon durable les populations Hema, de les contraindre à fuir et à ne plus revenir dans leurs villages ».

    Le média de Kinshasa reproche également aux enquêteurs de l’ONU d’avoir expressément été « légers », « superficiels » quand ils affirment avoir documenté pour tenter d’équilibrer leur rapport, entre décembre 2017 et mai 2018, des actes de représailles par des membres de la communauté Hema notamment, des incendies de villages et des attaques isolées contre des Lendu.

    « Ici, les enquêteurs ne dénombrent pas les morts, les villages livrés aux flammes ni les enfants Lendu décapités » regrette le confrère qui relève le deux poids deux mesures dans la démarche du BCNUDH.

    « Citant l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le rapport note que depuis février 2018, près de 57.000 personnes se seraient réfugiées en Ouganda et plus de 556.000 se sont déplacées vers les régions voisines de la RDC. Plusieurs camps et villages où s’étaient réfugiés des Hema ont été pris d’assaut, incendiés et détruits par des groupes armés Lendu ». Ces affirmations de l’ONU ne conviennent pas également à notre confrère qui se demande comment ces exactions commises sur le sol ougandais seraient passées « inaperçues » de la part des autorités de ce pays.

    Laprosperireonline.net va plus loin en citant un cadre Lendu installé à Kinshasa et qui qualifie ce rapport d’un « ballon d’essai », établissant un lien entre les Hema de l’Ituri et les Banyamulenge, ces autres Tutsi congolais installés dans les hauts plateaux du Sud-Kivu.

    « Vous savez, nos frères Hema sont apparentés aux tutsis du Rwanda et ceux que vous appelez des Banyamulenge du Sud Kivu. Ces derniers sont également au centre des violences dans le territoire de Minembwe. Ce rapport est un simple ballon d’essai pour tester la réaction du gouvernement. Le prochain, vous verrez, va affirmer le « génocide » des Banyamulenge, et quand on sait que ces derniers sont protégés par un puissant lobby au sein des institutions… » indique ce notable Lendu sous le pseudonyme de M.K.B.

    Notre confrère poursuit en affirmant avoir joint au téléphone André M., un déplacé Hema installé depuis mars 2018 dans le camp de l’hôpital général de Bunia qui estime qu’un tel rapport risque de compromettre les efforts de cohabitation pacifique entre les deux communautés.

    « Ce sont les gens de l’ONU qui jettent l’huile sur le feu. Nous voulons vivre en paix avec nos frères Lendu. Moi, je ne demande qu’à regagner ma maison à Djugu. Je ne m’occupe pas de politique» affirme cet habitant de Djugu.

    Et de conclure : « le rapport ambigüe de l’ONU vient semer le doute dans les esprits des médiateurs de bonne foi, et entame insidieusement le moral des forces armées engagées dans les opérations contre les groupes armés qu’il met en cause dans la commission des crimes sur les populations civiles ».

    Nous n’avons pas encore reçu la réaction du BCNUDH face à ces accusations.

    La Rédaction

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