C’était au cours de la deuxième séance des journées scientifiques organisées depuis ce jeudi 1er juillet 2021 par l’Université de Bunia que le professeur Jefferson Abdallah Pene Mbaka a présenté son approche “ étiologique ” dans la compréhension de la dynamique des conflits armés en Ituri ainsi que les pistes de solution pour le retour d’une paix durable.
Pour ce politologue de formation et ancien gouverneur de cette province, deux pistes de solution sont à envisager, à savoir les pistes contraignantes et celles pacifiques.
A l’en croire, par pistes contraignantes, l’Etat congolais doit s’assumer en assurant la sécurité des personnes et de leurs biens par l’usage de la force pour anéantir tous les groupes armés, suivi du déploiement conséquent de la police, l’instauration des institutions judiciaires en l’occurrence le tribunal de grande instance à Djugu, l’organisation des procès équitables pouvant établir les différentes responsabilités et rétablir la confiance entre les différentes couches de la population et les services étatiques.
Parlant des pistes pacifiques, le professeur a appelé à l’organisation rapide des dialogues entre différentes communautés de Djugu afin de les réarmer contre les manipulations par l’amour de la patrie, la fierté et la conscience nationales, la culture et la solidarité iturienne.
Organiser des conférences pour la paix en Ituri et des échanges entre leaders, intellectuels, commerçants, jeunes et des femmes pour bannir les malentendus. Sans oublier, l’instauration de la commission vérité et réconciliation.
“ Il faut qu’on arrive à briser des barrières psychologiques interethniques par le dialogue et à travers la réalisation des projets de développement intégrés, la mise en place des mécanismes traditionnels de résolution des conflits, la diffusion de la culture de la paix et de la cohabitation pacifique tout en privilégiant aussi la prise en charge psychologique des victimes en créant un centre d’encadrement psycho thérapeutique ” a t-il expliqué se confiant à buniaactualite.com
Soulignons qu’un jeu des questions-réponses a sanctionné la journée à la satisfaction des participants.
Olenga Omba Espoir