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    L’annonce a été faite à l’issue du premier conseil des ministres du gouvernement de l’Union sacrée.
    Le chef de l’État congolais a confirmé sa décision de proclamer un état de siège dans deux provinces de l’Est du pays, l’Ituri et le Nord-Kivu.

    Selon le compte-rendu du conseil des ministres lu par Patrick Muyaya, nouveau ministre de la communication et médias et dont buniaactualite.com s’est procuré une copie, Félix Tshisekedi a pris cette mesure après avoir consulté le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, les présidents des deux chambres du Parlement et le Conseil national de sécurité.

    Ceci conformément à l’article 85 de la constitution qui prévoit que lorsque « des circonstances graves menacent d’une manière ou d’une autre l’indépendance et l’intégrité du territoire national et qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement des institutions, le président peut proclamer un état de Siège ».

    La RDC n’a jamais adopté de loi portant application des mesures d’état d’urgence, ce qui rend difficile d’imaginer la portée d’une telle annonce.

    Une ordonnance présidentielle attendue dans les prochaines heures, devrait donner plus de précisions, mais déjà lors de la présentation du programme d’action de son gouvernement, le premier ministre Sama Lukonde avait évoqué du haut de l’hémicycle de l’assemblée nationale lundi dernier, la possibilité de remplacer les autorités civiles par des militaires et de renforcer leur déploiement, ainsi que celui de la justice militaire.

    Des annonces qui n’ont pas manqué de créer quelques inquiétudes dans cette zone en proie à l’activisme des groupes armés depuis plus de deux décennies et où les forces de sécurité sont souvent accusées de violer les libertés publiques et d’être impliqués dans le traffic d’armes avec les miliciens.

    Cette mesure du président Tshisekedi s’annonce au moment où une crise politique frappe déjà la province de l’Ituri, une motion de censure votée à l’assemblée provinciale le 13 avril dernier a poussé le gouverneur Jean Bamanisa à la porte.

    Tout en reconnaissant le caractère “ démissionnaire ” de son équipe gouvernementale, l’autorité provinciale a cependant relevé des irrégularités dans la démarche des députés provinciaux avant d’annoncer sa volonté de saisir la justice.

    La Rédaction

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