La société minière de Kilo-Moto (SOKIMO) en voie d’être enterrée. C’est sous la houlette du collectif « le Congo n’est pas à vendre » que le Cadre de Concertation de la Société Civile sur les ressources naturelles (CDC) dit « non au bradage du patrimoine de la SOKIMO ».
Il exhorte donc, dans leur communiqué publié le jeudi 25 juin 2020 à Bunia dont buniaactualite.com détient une copie, le président Tshisekedi et le Conseil des Ministres « à empêcher la cession définitive » d’une partie importante du patrimoine de la SOKIMO à AJN Ressources.
Pour les signataires de ce communiqué, l’objectif de la transaction avec cette société canadienne (AJN Ressources), était de relancer la SOKIMO, mais elle aura plutôt pour effet de l’anéantir définitivement.
« AJN est une société junior qui n’a pas les ressources financières suffisantes ni l’expertise nécessaire pour relancer la SOKIMO. Ses dépenses opérationnelles étaient de moins de 36.000 dollars américains en 2019 (…) Selon un audit internet, la compagnie est en difficulté financière. Ledit audit émet même des doutes sur la viabilité financière d’AJN dans les années à venir » écrivent-ils.
Dans le protocole d’accord avec cette entreprise canadienne, ce collectif soulève plusieurs irrégularités de fond et de forme.
« Nous appelons le Président de la République et le Premier Ministre au rejet du protocole d’accord soumis à leur accord et à préserver le patrimoine minier congolais. Ensemble ils sont appelés à définir une solide politique de relance des entreprises du portefeuille de l’État en général et celle de la SOKIMO, en particulier » conclut-il.
A noter que, ces dernières années, la société minière de Kilo-Moto (SOKIMO) basée en province de l’Ituri fonctionne dans un contexte peu promoteur et prometteur. Des arriérés de plusieurs mois de ses agents, des responsables intérimaires, difficultés financières et autres. Situation qui nécessite une « forte relance » pour sa viabilité.
David Ramazani