L’inspecteur de la territoriale et ancien commissaire de district adjoint de l’Ituri Dieudonné Rwabona s’est montré très critique face à la mission de sensibilisation à la paix que mène une délégation d’ex seigneurs de guerre Lendu initiée par le Président congolais Félix Tshisekedi.
Cette mission qui a comme objectif de pousser les miliciens de CODECO actifs en territoire de Djugu à déposer les armes et à s’engager dans un processus de paix est conduite par Floribert Ndjabu, ancien chef du Front des nationalistes integrationistes du Congo, FNI durant la guerre interethnique survenue en Ituri entre 1999 et 2003.
Dieudonné Rwabona ne voit pas d’un bon œil le fait que la délégation ait procédé à un cantonnement d’après lui « sans moyens » et « sans autorisation des autorités compétentes », des miliciens qui malheureusement ne répondent pas à une unité de commandement.
« Le fait que ces émissaires avec le gouvernement provincial ont sollicité la suspension de la pression militaire sur ce groupe criminel, sont entrain de cantonner sans autorisation des autorités compétentes et sans moyens, des hommes sans unité de commandement, cela va plus créer des problèmes que de les résoudre » a-t-il écrit dans un message partagé sur les réseaux sociaux.
Ce notable prend pour exemple le groupement Bedu Ezekere dans la périphérie de Bunia où ces assaillants sont actuellement cantonnés.
« Conséquence, ils se prennent en charge en tuant, en pillant les vaches des habitants, en coupant le trafic sur le tronçon Bunia-Lac Albert » regrette-t-il.
M. Rwabona rappelle que déjà les moyens pour finaliser le processus de DDR avec la FRPI cette autre milice du territoire d’Irumu, posent problème et que le moment semble mal choisi pour procéder à un autre cantonnement des miliciens de CODECO.
« On risque de créer un chao qu’on aurait pu éviter » prévient-il.
Cet ancien gestionnaire de l’Ituri appelle plutôt la délégation à se limiter à la sensibilisation pour que les hommes de CODECO déposent les armes.
« Sensibilisons nos frères à déposer les armes et à regagner leurs villages. Ceux qui veulent servir sous le drapeau, le recrutement régulier est là » a conclu Dieudonné Rwabona.
La Rédaction