Une centaine de personnes, membres identifiés de la milice CODECO, sont désormais sous le viseur de l’armée congolaise. Un avis de recherche collectif vient d’être lancé, sanctionné d’une prime pour tout celui qui va les dénoncer.
Ils sont principalement accusés, d’être auteurs de plusieurs atrocités, viols des femmes, tueries, vols, pillages, incendies des villages et infrastructures sociales de base dans les territoires de Djugu, Mahagi et Irumu, en province de l’Ituri.
C’est ce qu’a annoncé à la presse iturienne, le lundi 12 mai 2020 à la 32e région militaire, le porte-parole des FARDC en Ituri devant les journalistes et membres de l’Unadi, structure regroupant toutes les communautés de l’Ituri.
« Toute personne en possession des informations, notamment la dénonciation de refuge, les références utiles, qui puissent faciliter l’appréhension de ces personnes recherchées, est prié de contacter les services de sécurité, en l’occurrence les FARDC, la PNC, l’ANR, la DGM, ainsi que les autorités administratives tant provinciale que locales » peut-on lire dans cet avis de recherche.
Parmi les recherchés figurent notamment, Cmd Outchu Germain, Malo Mokonzi, Mamans Ituri Matata, Musisa Mokonzi, Col Ndruudjo Marin, Cmd Pm Mbitsho Edmond et les autres. Ils sont constitués des dépendants, collaborateurs, sacrificateurs et féticheurs de ce groupe mystico-religieux.
Une prime est réservée à toute personne pouvant mettre à la disposition des services de sécurité des informations vérifiables susceptibles d’aider à capturer ces hors la loi, rassure le lieutenant Jules Ngongo.
Tout en garantissant la protection d’anonymat, deux numéros verts du Centre de Coordination des Opérations (CCO) sont mis à la disposition du public. Toute alerte peut passer à travers les numéros suivants :+243973173062 et +243810651178.
A ces jours, plusieurs leaders du groupe armé actif en territoire de Djugu, Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), ont été soit arrêtés, soit tués par l’armée congolaise. Mais ces assaillants continuent toujours avec les hostilités, dans de nombreux villages en Ituri.
David Ramazani