Les forces armées de la RDC ont déclaré ce mercredi 11 avril devant la presse que les opérations dénommées « tunapenda amani » visant la traque des assaillants et ramener la paix en territoire de Djugu, ont été menées sans l’appui d’un partenaire étranger.
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri, qui a dit parler « au nom des forces armées de la république démocratique du Congo(FARDC) » a indiqué que l’ordre et la paix ont été rétablis sur le littoral du lac Albert en territoire de Djugu dans des opérations menées uniquement par les FARDC.
« Ces opérations ont été menées essentiellement et exclusivement par les forces armées de la république démocratique du Congo. Nous sommes une armée souveraine, nous avons mené ces opérations de manière souveraine dans notre pays. L’accalmie que vous observez sur le terrain à Djugu est le résultat des efforts des enfants de ce pays qui y sont engagés » a-t-il dit à buniaactualite.com
Pourtant, dans son point de presse animé le même mercredi 11 avril depuis Bunia, la Monusco a affirmé avoir apporté un appui en logistique, en renseignement et même un appui de combat dans ce territoire de Djugu, victime de violences communautaires qui ont causé plus d’une centaine de morts et 300.000 déplacés internes depuis décembre dernier.
« Dans le cadre de Djugu, je dis qu’on accorde notre appui, sous forme de soutien logistique, sous forme de renseignement, en appui de combat aussi. Depuis le 04 avril on mène une opération conjointement avec les FARDC surtout dans les villages entre Gbi et Djo sur le littoral du lac Albert » a déclaré le porte-parole militaire par intérim de la Monusco, le commandant Adil qui répondait en vidéoconférence depuis Goma à une question de la presse.
Cette divergence semble mettre en surface une sorte de méfiance qui serait en train de s’établir entre l’armée congolaise et la force de l’ONU déployée pour le maintien de la paix en RDC depuis 1999, comme c’est d’ailleurs le cas entre la même mission et le gouvernement congolais.
Dans sa dernière sortie médiatique, le Chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila a accusé la Monusco de n’avoir jamais réussi à neutraliser un seul groupe armé au Congo. Quelque temps plutard, le ministre congolais des affaires étrangères, Leonard She Okitundu a ému le vœu de voir la Monusco quitter son pays d’ici 2020.
La Rédaction