Des habitants du quartier Dele dans la commune de Mbunya en ville de Bunia et ceux du groupement Bedu Ezekere, situé dans le secteur de Walendu Tatsi en territoire de Djugu, vivent sans accès à l’eau potable depuis environ cinq mois. Ces deux entités sont toutes dans la province de l’Ituri.
Dans leurs cris d’alarme exprimés le jeudi 5 septembre 2024, ils accusent l’entreprise Mont Gabaon d’avoir détruit plusieurs conduites d’eau (tuyaux) essentielles à la distribution d’eau lors des travaux d’entretien routier.
Selon les témoignages recueillis par la rédaction de buniaactualite.cd, certaines zones de santé de ces entités enregistrent des taux élevés de typhoïde, ce qui suscite une grande préoccupation. Les habitants demandent l’intervention des autorités compétentes.
« Nous sommes fatigués. L’eau est la vie. Cela fait environ cinq mois que nous vivons sans eau potable. Nous buvons de l’eau mêlée et sale. Nos enfants souffrent déjà. Il y a un nombre élevé de cas de typhoïde. Les enfants souffrent beaucoup de maux de ventre », a déclaré l’un d’eux.
Cette même population signale également que cette entreprise qui a la charge de la réhabilitation de plusieurs voiries de la ville de Bunia a détruit plus de 12 bornes-fontaines fournies par l’organisation Tear Fund.
Sans attendre, un ultimatum de 15 jours est lancé à l’entreprise Mont Gabaon ; en cas de non-respect, ces habitants promettent de descendre dans la rue, selon des sources proches des résidents.
La tentative de contacter la partie accusée pour obtenir sa version des faits n’a pas abouti. Il est également important de signaler que ce n’est pas la première fois que ce genre d’accusation est porté contre l’entreprise Mont Gabaon. En juillet dernier, des habitants des quartiers Bankoko et Bigo avaient accusé deux entreprises, notamment Mont Gabaon et Safricas, pour des faits similaires.
Pendant ce temps, le chef du secteur de Walendu Tatsi où est situé Bedu Ezekere appelle ses habitants au calme. Joël Mande souligné que des démarches sont en cours en vue d’aboutir rapidement à une solution palliative.
Jonathan Bavonga