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    À Bunia, cœur battant d’une province meurtrie,

    Là où les mots éclairent les ombres infinies,
    Cinq plumes courageuses, messagers de lumière,
    Ont subi l’opprobre, un acte déshonoraire.

    Professionnels des médias, gardiens de vérité,
    Portant badges d’espoir et droits accrédités,
    Ils sont venus pour rendre compte au peuple uni,
    Mais furent écrasés par des bottes d’iniquité.

    Charly, voix d’une femme débout sous l’orage,
    Arrachée à son devoir, brutalisée avec rage.
    Papy, témoin de l’humiliation sans fin,
    Porte à son cœur des blessures qui ne se voient point.

    Nickson Manzekele, homme de plume et de paix,
    Lui aussi réduit au silence par des faits.
    Christine Abedito, cheffe au cœur indigné,
    Dénonce dans l’ombre ce qui reste à corriger.

    Où est la justice, où est la dignité ?
    Quand ce qui protègent deviennent des oppresseurs,
    Quand les libertés sont bafouées en pleine clarté,
    Et que l’uniforme sème la peur et la douleur ?

    Le métier de journaliste est une quête sacrée,
    Un pont fragile entre le silence et la vérité.
    Ce n’est pas par les coups qu’on étouffe la voix,
    Mais par le respect des lois, par la force de la foi.

    Nous dénonçons avec force cet affront indigne,
    Et appelons à former, éduquer nos lignées,
    Qu’en Ituri jamais plus l’encre ne saigne,
    Et que la plume reste libre, invaincue et sacrée.

    Aux oppresseurs de l’heure, sachez-le bien,
    La vérité triomphe toujours du mépris et du rien.
    Les journalistes sont les veilleurs de la nation,
    Et leur voix s’élève, porteuse de rébellion.

    À Bunia, à l’Ituri, et au-delà des frontières,
    Que justice soit rendue, que cesse la colère.
    Car brutaliser la plume, c’est meurtrir l’avenir,
    Et bâillonner le peuple dans son droit de s’unir.

    Texte : Deo Bin Bungamuzi
    Titre : Nickson Manzekele

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