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    C’est le chef de bureau de la Monusco en Ituri qui a fait cette déclaration mercredi au cours d’une interview téléphonique accordée à trois radios de Komanda, localité située à 75 km au sud de de Bunia.

    Josiah Obat répondait ainsi à certaines rumeurs, appuyées par des images ayant circulé sur les réseaux sociaux, qui prétendent que des hélicoptères de cette mission onusienne ravitaillent en armes les miliciens ou travaillent en connivence avec certains groupes armés.

    « Une hérésie », estime le patron de la mission onusienne en Ituri qui affirme que “ si les hélicoptères de la Monusco volent, c’est uniquement dans le but de recueillir des informations et renseignements sur l’ennemi et les partager avec nos partenaires des forces de sécurité en vue d’une meilleure sécurisation des populations civiles ”.

    “ Ceux qui font ce genre d’affirmations, ce sont des gens qui cherchent à mettre un coin entre la Monusco et les congolais, entre la Monusco et le gouvernement. Par exemple, ici à Bunia, quand un de nos hélicoptères décolle de l’aéroport, tous les services sont informés: ANR, FARDC, Police, DGM… Et quand ces hélicoptères décollent, il y a aussi des Congolais qui travaillent sur place à l’aéroport, ils voient ce que la Monusco transporte. Si ces hélicoptères volaient pour aller ravitailler l’ennemi ou pour transporter des miliciens, les Congolais ne seraient pas contents d’apprendre que nous sommes là pour aider ceux qui les tuent. C’est inacceptable, impossible et inimaginable de penser que la Monusco puisse faire ce genre de choses ” a-t-il expliqué, avant de poursuivre :

    “ De fois, quand ces hélicoptères décollent la nuit, c’est parce qu’il y a une urgence, quelque chose qui se passe quelque part et qui nécessite une intervention urgente. Par exemple, à Bayoo dans le territoire de Djugu, la semaine dernière, il y avait un soldat des FARDC blessé dans des affrontements contre des miliciens de CODECO. Les FARDC ont demandé à la Monusco de l’évacuer et c’était pendant la nuit, et notre hélicoptère est allé récupérer ce soldat blessé pendant la nuit, il est actuellement ici à Bunia pour des soins et sa vie n’est plus en danger. De plus, nos hélicoptères volent de jour comme de nuit pour recueillir des renseignements sur l’ennemi, que nous partageons avec les autorités et les FARDC afin de prendre des dispositions. Ça peut aussi être parce que nous transportons des militaires FARDC dans des lieux où ils font des exercices, et quand certains voient cela, ils peuvent penser que ce sont des rebelles que nous transportons ”.

    Plusieurs fois soupçonnée de soutenir les groupes rebelles notamment dans les territoires de Djugu et d’Irumu, la mission de l’ONU en RDC s’est toujours défendue en rejetant les accusations.

    L’année dernière, certaines forces vives de la province, notamment la société civile, ont même appelé au départ de la Monusco dont elle a jugé le rôle dans la protection des civils insignifiant.

    La Rédaction

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