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    Au cours de son point de presse du samedi 16 avril 2022 à Bunia, la chambre du conseil Hema dresse un tableau sombre de ses membres dans le territoire de Djugu, précisément en chefferie de Bahema Nord.

    Cette structure rappelle que les crimes commis actuellement contre les Hema sont uniques par leur ampleur, caractérisés par la destruction systématique des villages.

    Le vice-président de cette structure communautaire chargé de l’administration rappelle les massacres survenus dans les sites des déplacés de Tche, Ivo, Drodro et Nglé avant d’exprimer son regret de constater que personne parmi les autorités militaires n’a été interpellée jusqu’à présent.

    La chambre du conseil Hema s’insurge du fait que les sites qui constituaient les seuls endroits de refuge pour les personnes déplacées Hema sont devenus selon elle, des pièges où des civils hommes, femmes et enfants sont massacrés, une responsabilité qui incombe aux autorités militaires des FARDC mises en doute aux yeux des déplacés de guerre.

    Maître Mateso Savo Jospin accuse deux soldats de l’armée loyaliste d’avoir remis leurs armes à de petits enfants qu’ils ont par la suite filmé moyennant leurs smartphones. Un jour après, 3 autres militaires FARDC sont revenus au site des déplacés de Rhoo déguisés en CODECO, créant une panique ainsi qu’un soulèvement des masses.

    Un acte qui constitue d’après lui, une infraction en droit pénal militaire.

    « Il n’y a pas de respect lorsque les obligations de donner à l’armée et la police le pouvoir de protéger la population et ses biens sont expressément violées. Il y a respect lorsque les manquements sont clairement dénoncés et la justice saisie » a dit à buniaactualite.com M. Savo.

    Pour lui, les actes présentement commis contre la communauté Hema de Largu par ces militaires du 3202e Régiment basé à Masumbuko constituent une violation très grave en droit.

    « La chambre du conseil Hema demande qu’une action judiciaire soit ouverte contre le commandant de régiment militaire de Masumbuko et cela en vertu de l’article 28 du statut de Rome de la CPI » a-t-il souligné.

    Lire aussi : Ituri: les éléments de CODECO libérés il y a peu doivent retourner en prison (Chambre du conseil Hema)

    Constant Same Bagalwa

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