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    Une vague d’incidents impliquant des militaires de la Garde Républicaine (GR) suscite une vive inquiétude et indignation au sein de la population du territoire d’Aru, en province de l’Ituri, au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).

    Ces actes, concentrés principalement dans le groupement Rumu de la chefferie des Kakwa, sont dénoncés par des notables locaux et la société civile.

    Maître Francis Amule Yeka, figure bien connue et ancien coordonnateur de la société civile locale, a alerté l’administration policière d’Aru, en détaillant plusieurs cas de tracasseries présumées. Son rapport circonstanciel énumère des agissements « déplorables » datant du mois de mars et début avril 2025.

    L’incident le plus récent, survenu le 6 avril 2025 vers 2 heures du matin à Rumu centre, est particulièrement alarmant. Selon le témoignage de Maître Amule Yeka, trois éléments de la Garde Républicaine basés à Kengezi-Base auraient menacé une famille. Après avoir tenté d’extorquer le téléphone portable d’un jeune homme et essuyé un refus, les militaires auraient tiré plusieurs coups de feu pour intimider la famille. Tragiquement, une balle a atteint le jeune homme au pied, le blessant grièvement.

    Ce n’est malheureusement pas un cas isolé. La communication de Maître Amule Yeka révèle d’autres faits troublants :

    Le 2 avril 2025 : Des éléments de la GR auraient extorqué des biens à des commerçants qui revenaient d’un enterrement d’un militaire.
    Le 17 mars 2025 vers 20h à Bazue : Une dizaine de jeunes auraient été torturés sans motif par des militaires de cette unité spéciale, qui leur auraient également dérobé de l’argent et d’autres biens.
    Le 12 mars 2025 à 19h à Rumu centre : Une étudiante de l’ISTM, en congé à cette période, aurait été torturée par des militaires pour avoir refusé les avances d’un d’entre eux.

    Me Francis Amule Yeka souligne avec préoccupation que depuis l’installation de la Garde Républicaine à Kengezi-Base, de nombreux incidents similaires ont été recensés. Il déplore que ces militaires, qui affirment ne dépendre que de la Présidence, sèment la panique au sein d’une population qui aspirait à la tranquillité.

    La population d’Aru, autrefois considérée comme un havre de paix dans une province souvent agitée, se retrouve aujourd’hui confrontée à des actes qui remettent en question sa sécurité et son bien-être. L’absence de réaction des autorités locales face à ces accusations ne fait qu’accroître l’inquiétude et le sentiment d’impunité. Les habitants attendent des mesures urgentes pour que la lumière soit faite sur ces incidents et que les responsables de ces exactions répondent de leurs actes.

    Rédaction

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