Aucune méthode appropriée à adapter pour enseigner les cours d’anglais aux écoles prières en ville de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, est un défi majeur pour acquérir cette langue à une société multiculturelle et polyglotte.
Au cours d’une conférence organisée ce samedi 6 juillet 2024 à l’ISP-Bunia par des chercheurs sur ce domaine didactique, précise que l’anglais, qui est autorisé par le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique depuis un arrêté rendu public en 2018, peine également à être mis en pratique dans la province de l’Ituri.
À en croire l’esprit dudit arrêté ministériel, les écoles primaires tant publiques que privées sont conviées à organiser ce cours dès la première année à la sixième année conformément au programme national de cette matière intégrée à ce niveau de l’éducation.
Selon le doctorat, Emmanuel Malobi Pato qui a mené ses recherches à la sous-division de Bunia exprime sa crainte de voir, sur 173 écoles, seulement 20 écoles primaires du réseau privé agréé appliquer l’arrêté ministériel.
En dépit des difficultés rencontrées sur le terrain, ce scientifique de l’école doctorale de l’Institut supérieur de Bukavu recommande aux autorités compétentes ayant l’enseignement primaire à leurs attributions de vulgariser cet arrêté et de statuer une équipe d’inspecteurs pour mener des enquêtes dans des écoles pour investiguer sur l’effectivité de l’acquisition de cette deuxième langue officielle au monde après la mandarine (la chinoise à cause de sa démographie linguistique).
Il s’observe que des enseignants des écoles primaires mystifient, d’une part, cette branche sans aucune didactique adoptée aux niveaux primaires et, d’autre part, la non maîtrise de cette langue pour orienter les enfants à l’approche par la compétence.
Des documents appropriés font partie des défis à relever dans des écoles primaires en ville de Bunia, car, précise-t-il, la documentation joue un rôle précieux dans l’apprentissage de la langue aux milieux scolaires. Quant à ce, il recommande aux promoteurs des écoles privées et publiques de fournir ses enseignements avec des matériels didactiques adaptés aux niveaux des enfants de moins de 15 ans retrouvés à la société scolaire primaire.
Au-delà de cette conférence, l’opinion aux yeux rivés sur l’importance de l’anglais dans le monde, l’apprentissage de cette langue dès les bas âges est un parti gagné pour le développement linguistique de l’Ituri, pouvant ainsi monter au monde une autre face que l’insécurité qui lamine la réputation de cette jeune province.
Le multiculturalisme est aussi une autre arme linguistique pour participer à la pacification de cette partie de la RDC et pour booster le développement d’une ville, car dit-on en anglais : « When a word loses its meaning, the men lose their freedom. » Peut-on traduire : « Quand un mot perd sa signification, les hommes perdent leurs libertés ».
John Mary Ndika