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    Le ton est monté d’un cran contre le contingent onusien déployé en province de l’Ituri face à l’intensification par les miliciens du groupe CODECO des tueries contre les civils en territoire de Djugu.

    Les faits remontent au 10 avril dernier lorsque plus de 5 véhicules escortés par des soldats marocains de la Monusco et transportant des passagers et de la marchandise en destination de Bunia ont été incendiés au village Pitso sur la route nationale 27 reliant la RDC et l’Ouganda.

    Une vive émotion était perceptible ce jour-là, notamment sur les réseaux sociaux qui ont même largement fait circuler un témoignage d’une femme non identifiée, affirmant avoir vu un hélicoptère de la mission onusienne entrain de ravitailler les assaillants en armes et munitions, des accusations vite rejetées par Leila Zerugui sa patronne au Congo.

    Deux jours après, dans une déclaration à la presse, 4 structures de la société civile ont exigé le départ « immédiat » de la Monusco, l’accusant « d’inertie » face aux tueries des civils à Djugu.

    Cette position des forces vives de l’Ituri n’a pas connu l’adhésion de tout le monde.


    Luc Malembe un acteur politique, porte-parole de la coalition Lamuka et le député provincial Jean Bosco Asamba ont le lendemain appelé à ne pas « se tromper de cible » estimant que l’ennemi de l’Ituri n’est pas la Monusco mais la milice CODECO.


    Le caucus des parlementaires de cette province, qui est revenue à la charge le 16 avril, a appelé la mission de l’ONU à s’impliquer à fond dans la protection de la population civile et l’appui logistique aux FARDC, « afin de justifier sa présence » déjà jugée « inutile » par les forces vives de la province qui du reste, exigent son départ.


    Côté Monusco, deux hautes personnalités, David Gresley, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations-Unies en RDC accompagné du Général Neves, Commandant de la Force de cette mission, débarquent à Bunia jeudi pour évaluer la situation et échanger avec plusieurs notabilités de la place.
    Parmi les personnalités rencontrées figurent notamment les autorités militaires « pour voir comment renforcer la collaboration entre les deux partenaires » et le gouverneur de province, avant de visiter quelques villages de Djugu victimes des attaques répétées, entre autres Roo, Fataki et Bayoo.

    La Rédaction

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