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    La société civile du territoire de Mahagi située à plus de 180 km au Nord de Bunia dresse un tableau sombre de la situation securitaire, devenue « chaotique » dans cette partie de la province de l’Ituri.

    De l’attaque de la milice CODECO

    De nombreux villages ont été la cible de l’incursion de la milice CODECO ce samedi 18 mars 2023 dont le bilan définitif est de plus au moins 14 personnes tuées. “ Plusieurs maisons incendiées et des biens de valeurs de la population emportés par ces hommes armés lors de leur passage ”, a rapporté à buniaactualite.cd le coordonnateur de cette structure citoyenne tout en fustigeant le “ silence des autorités ” qui n’ont pas, selon lui, empêché les miliciens à opérer.

    Pour la journée du samedi 18 mars 2023, les éléments de la milice CODECO ont fait l’incursion dans le village Awu, Sana, Ali, Djupazaga, Merber, Terutoro,… Ces miliciens ont tué à machette beaucoup plus au niveau du village Djapazaga sous le silence coupable des éléments des FARDC qui n’ont pas empêché la CODECO à opérer ”, a déploré Inocent Wabekudhu.

    De kidnapping

    Monsieur Innoncent Wabekudhu precise que le nomé Bizimungu, un agent de la CENI a été kidnappé entre Ndruzi -Kampala-Yagu depuis le 16 mars 2023. Ces ravisseurs, identifiés aux éléments de la milice CODECO, exigent une rançon d’au moins 1500 dollars américains pour sa libération.

    De la construction des camps de la milice CODECO

    Plusieurs villages de la chefferie de Mokambo, depuis le vendredi 17 mars, sont sous le contrôle des éléments de la milice CODECO. Il s’observe la construction de leurs campements militaires vers ces coins.

    Une situation visible dans les villages Tala, Umbosi, Aredju, Kasingwa, Ari, Biti, Djupanyameli, Musombwa, précise cette structure citoyenne.

    Pour lui, ces multiples situations sécuritaires frustent la population. Par ailleurs, il plaide pour un enterrement digne des civils lâchement abattus par la CODECO.

    Jusqu’à présent, le déploiement des FARDC ne se fait pas, alors qu’ils étaient prévenus bien avant ”, regrette cet acteur de la société civile.

    Joseph Berocan

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