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    La chefferie des Kakwa à l’ouest de la commune rurale d’Aru, est sous la menace ces dernières des incursions répétées des militaires Sud Soudanais qui s’adonnent à des pillages des biens de la population, des incendies des maisons et autres scènes de vandalisme décriées par les forces vives locales.

    Depuis avril 2020 à nos jours, au moins 8 incursions de ces militaires étrangers ont été signalées dans cette partie de la province de l’Ituri partageant la frontière avec le Soudan du Sud.

    Un reporter de buniactualite.com qui s’est rendu dans la zone a essayé de réunir certains éléments, pour tenter de comprendre ce qui s’y passe.

    Plusieurs témoignages recueillis sur place pointent du doigt l’absence des militaires congolais à la frontière entre la RDC et le Soudan du Sud, facilitant ainsi l’entrée de ces soldats étrangers qui opèrent parfois, sans être inquiétés sur le territoire congolais.

    Mais pourquoi ces incursions ?

    D’après le chef du village Kengezi-Base, Way Ada Obu, ces soldats Sud Soudanais auraient présenté « une liste des rebelles » qui sont réfugiés en RDC et qui auraient l’habitude de « les attaquer » dans leur pays. A en croire la même source appuyée par la société civile locale, ils réclament l’extradition de ces « présumés rebelles » qui se seraient dissimulé parmi les réfugiés accueillis dans la chefferie des Kakwa.

    Pour mettre fin à cette violation manifeste des frontières d’un pays souverain par des soldats étrangers, le gouvernement congolais doit urgemment déployer les militaires vers la frontière entre ces deux pays voisins, estime le chef de Kengezi-Base.

    « Je veux que le gouvernement renforce la présence militaire ici. Notre contrée n’est presque plus habitée. Si les soldats n’arrivent pas, moi aussi je risque de quitter cet endroit » a-t-il affirmé.

    « Nous voulons, qu’on renforce l’effectif militaire. Nous voulons vivre en paix, dans toute quiétude chez nous » ont laissé entendre quelques habitants interrogés.

    La semaine dernière, un accord bilatéral aurait été signé entre les autorités frontalières des deux pays qui s’étaient réunis dans ce même village avec objectif de remamener la paix, mais malheureusement aucune amélioration de la situation n’a été notée sur le terrain. Juste le lendemain, soit le samedi 13 juin, ces militaires des SPLA ont signés une double incursions à Kengezi-base où plus de 14 maisons ont été pillées, des agents à la frontière torturés, une arme Ak 47 d’un policier ravi et une importante somme d’argent emportée avant d’incendier quelques maisons et dévaliser des boutiques appartenant à des commerçants de la place.

    Pour la société civile, l’option reste militaire et le gouvernement congolais doit faire tout pour déployer les militaires FARDC le long de la frontière.

     

    La Rédaction

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