L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a condamné l’arrestation le 24 novembre dernier de l’acteur politique de l’opposition Luc Malembe.
Dans son dernier rapport parvenu à buniaactualite.com cette ONG américaine exige sa libération ainsi que celle de tous les autres détenus d’opinion durant cette période de l’état de siège.
« Le 24 novembre à Bunia, le porte-parole local de l’opposition, Luc Malembe a été arrêté. Il est toujours en détention et a été inculpé de propagation de fausse informations, après avoir diffusé sur les réseaux sociaux une publication dans laquelle il critiquait l’état de siège comme étant un échec » écrit Human Rights Watch dans ce document parvenu à buniaactualite.com
Lire aussi : RDC : Martin Fayulu renouvelle son appel à la libération de Luc Malembe et autres détenus d’opinion
L’organisation craint que ce cadre de Lamuka, proche de Martin Fayulu, en attente du verdict du tribunal depuis plus de 2 mois, risque jusqu’à trois ans de prison selon le réquisitoire fait par le ministère public le 12 janvier.
« Malembe est dans l’attente de son verdict et est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison » écrit Human Rights Watch.
Cette organisation qui regrette des violations massives des droits de l’homme, dit avoir documenté plus d’une vingtaine de cas d’arrestations arbitraires, d’intimidations, de passage à tabas et de procédures judiciaires abusives depuis septembre dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu placées sous état de siège.
« Toute personne actuellement en détention préventive ou purgeant une peine de prison pour avoir exprimé une opinion concernant l’état de siège au Nord Kivu et en Ituri devrait être immédiatement remise en liberté et les chefs d’accusation abandonnés » plaide cette structure.
C’est depuis novembre de l’année dernière que M. Malembe, porte-parole de la plateforme de l’opposition Lamuka croupit en prison suite à sa position critique contre les animateurs de l’état de siège au lendemain de l’attaque qui avait visé le site des déplacés de Drodro en territoire de Djugu, causant la mort de plusieurs personnes par des miliciens de CODECO.
Lire aussi : Ituri: dossier Luc Malembe, Maître Katende dénonce des pressions sur le tribunal militaire
Depuis lors, le tribunal militaire de garnison de l’Ituri qui instruit le dossier, tarde à rendre son verdict, alors que le directeur de l’association africaine de défense des droits de l’homme ASADHO, Maître Jean-Claude Katende a dénoncé des pressions sur les juges dans cette affaire.
La Rédaction