Plus de 4 mois depuis la déclaration de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu par le président de la République en vue de mettre fin à l’activisme des groupes armés, des voix s’élèvent déjà pour contester ce régime exceptionnel, qui pour certains a failli à sa mission.
Il faut noter à ce sujet la récente déclaration faite par l’Union des associations culturelles pour le développement de l’ituri(UNADI), une structure qui regroupe les 21 communautés originaires de cette province, qui s’est dite “ déçue ” par le résultat de ce régime de militaire, allant jusqu’à appeler à y mettre fin au plus vite.
Réagissant à ces propos, le professeur Pascal Ndudanga Kavarios pense que la situation sécuritaire de l’Ituri nécessite l’apport de tous.
Ce membre de la notabilité Bira, ancien chef de cité de Bunia et député national honoraire préconise un cadre de concertation entre les deux parties (gouvernement provincial et UNADI), afin de mettre les idées ensemble pour une sortie de crise.
“ Nous assistons depuis un certain temps à des divergences non nationalistes à travers des adresses radios diffusées et des posts dans les réseaux sociaux, de déclarations incessantes entre les autorités de l’état de siège affectées en Ituri et l’Unadi. Ces divergences laissent se voir clairement le besoin d’entrevoir un cadre de conciliation des attentes entre ces deux tendances dont les contradictions sont injustifiées car toutes ces tendances militent pour la paix en Ituri ” a-t-il confié à buniaactualite.com
Cet enseignant d’économie a par la même occasion appelé les habitants de l’Ituri à soutenir les Forces Armées engagées dans le rétablissement de la paix durant cette période de l’état de siège, un moment exceptionnel où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains de l’armée et que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a souhaité s’étendre “ jusqu’à la disparition des circonstances qui ont conduit à sa proclamation ”.
David Byaruhanga