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    En séjour en Ituri, le député national Gratien Iracan de Saint Nicolas n’a pas manqué l’occasion de commenter certains sujets d’actualités au niveau provincial. De la situation sécuritaire précaire passant par les journées ville morte au jeu de ping pong entre les institutions, il avait sa langue en place.

    Tout d’abord, sur le plan sécuritaire, Gratien voit une province oubliée au détriment des autres. Ce député voit le massacre d’autres coins, peu importe le nombre, être mis en avant, médiatisé à tout niveau, contrairement à l’Ituri.

    Il se joint à la société civile pour les 3 journées ville morte décrétée sur l’étendue de la province de l’Ituri visant à compatir avec les familles victimes des hostilités depuis le début de l’année en cours .

    Trouvant « fondée » la démarche de cette structure, de l’occasion, cet élu de la ville de Bunia reporte à une date ultérieure, la conférence de restitution des activités parlementaires à sa base, initialement prévue, pour ce jeudi, 19 janvier 2023.

    Jules Ngongo et animateurs de l’état de siège, « trop parleur »

    À Bunia, depuis mercredi, Iracan se dit être « en colère » contre les propos du porte-parole des FARDC, du maire de la ville et du gouverneur de province.

    De prime abord, il qualifie d’une « intimidation » les propos du maire de la ville qui a menacé de fermer chaque boutique qui ne va pas ouvrir sa porte pendant ces ces journées ville morte.

    Mais c’est qu’elle loi ? On est pas quand même dans une jungle pour parler des choses comme ça ”, s’inquiète-t-il.

    Citant Banga Tchombe comme « co-fondateur» de la milice CODECO, Gratien pense que Jules Ngongo devrait être poursuivi pour diffamation contre le président de l’assemblée provinciale s’il ne détient pas des preuves pour appuyer sa déclaration.

    L’un après l’autre, cet élu n’a aussi pas apprécié la sortie médiatique du patron de l’état de siège, le 05 janvier.

    On dit que le président de la société civile est venu chercher la voiture pour son intérêt. Une autorité, comme gouverneur militaire ne peut jamais dire ça ”, estime-t-il.

    Pour lui, c’est un regret de voir que la province court le risque d’être « embourbé davantage » si les animateurs de l’état de siège deviennent de plus en plus « politiques ».

    État de siège, Illégal au stade actuel

    Décrété depuis mai 2021, l’état de siège, n’a pas su mettre fin aux tueries des civils dans la province de l’Ituri. Pour les premiers jours du mois de Janvier 2023, la société civile dénombre au moins 96 civils tués. Cela sans compter 7 déplacés dont 5 enfants massacrés dans la nuit du mercredi à ce jeudi 19 janvier 2023.

    Pour Iracan, l’état de siège est illégal au stade actuel. D’après lui, une résolution a été votée par l’assemblée nationale, le 29 septembre 2021 pour un plan de sortie avant la dixième prorogation de ce regime spécial.

    Si les recommandations de cette résolution ne sont pas respectées, il passe tout simplement que l’assemblée nationale a été « outragée » au-delà de certains députés qui protègent l’état de siège.

    Il doute que le maintien, le plus longtemps possible, cache certaines réalités. Si pas un glissement à la tête du pays, ce cadre de l’Ensemble pour le changement en Ituri, y voit un éventuel détournement.

    Pour lui, la mise en veilleuse de l’assemblée provinciale, expose la province à un détournement car sans un organe de contrôle.

    Par ailleurs, cet élu annonce pour bientôt la reprise des travaux de construction d’une école en ville de Bunia et appelle à la participation communautaire.

    Rédaction

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