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    vendredi, 13 décembre 2024

    Le Général Kapend(au milieu) rendant les derniers homages au capitaine Tshibangu decedé à Djugu le 04 février 2018.
    Photo ©Serge Ucaya
    Abattu depuis le 04 février dernier alors qu’il participait à une mission de restauration de la paix en territoire de Djugu où des violences communautaires ont fait des dizaines de morts et plus de 200.000 déplacés internes en deux mois, le capitaine de la police nationale congolaise Tshibangu Mukenge, 48 ans, a été conduit ce mercredi à sa dernière demeure au cimetière du camps Ndoromo à Bunia, à l’issu d’une cérémonie funéraire organisée à l’état-major PNC Ituri.

    « Le temps des conseils étant largement dépassé, nous allons passer à la vitesse supérieure. L’Etat congolais existe et il a des moyens, celui qui va continuer à se rebeller va nous trouver sur son chemin » a lancé le General Henry Kapend, commissaire provincial de la PNC Ituri à l’endroit des miliciens, à l’endroit des miliciens, dans son oraison funèbre pleine d’émotion.

    « Nous allons rentrer dans les villages et fouiller tous les miliciens. Tous les moyens sont permis pour restaurer la paix à Djugu. S’il faudra que tous les policiers, y compris moi-même, puissions mourir par les machettes de ceux qui tuent là-bas, nous le ferons mais je vous promets restaurer la paix » a poursuivi M. Kapend, sous un ton menaçant, invitant les représentants de la Monusco présents à éviter des rapports qui demandent des poursuites contre les officiers qui vont mener cette opération :
    « Depuis que ces miliciens tuent nos hommes, avez-vous entendu les défenseurs des droits de l’homme crier à l’usage disproportionnée de la force? Je vous rappelle que ces miliciens sont armés de fusils de guerre, des flèches empoisonnées et autres gris-gris » a-t-il conclu.

    La représentante du chef de Bureau intérimaire de la Monusco, abordée par buniaactualite.com, a prévenu que la question des droits de l’homme reste considérée au plus haut niveau dans l’agenda de son organisation.
    « Nous aurons une réunion avec les membres du comité provincial de sécurité pour voir comment appuyer la police dans ses opérations à Djugu, dans le cadre de notre mandat, mais la question des droits de l’homme reste considérée au plus haut point dans notre agenda » a déclaré madame Claudine.

    De son coté, Abdallah Pene Mbaka, gouverneur de province qui a présidé la cérémonie, s’est montré critique envers ses adversaires qui selon lui, cherchent à profiter de la crise à Djugu pour obtenir son départ:
    « Au lieu que les gens travaillent pour le retour de la paix, ils passent leur temps à réclamer le départ du gouverneur. Est-ce que c’est le gouverneur qui tue à Djugu? D’autres accusent le chef de l’Etat d’être derrière cette crise. Le président n’a aucun intérêt à créer l’insécurité à Djugu » a-t-il lancé, confirmant lui aussi qu’une « vaste offensive » sera lancée « jusqu’à ce que le calme revienne ».

    Tué par balle alors qu’il conduisait une mission mixte PNC-FARDC chargée de convaincre des assaillants Lendu à déposer les armes au village de Blukwa, épicentre de la tension interethnique depuis décembre dernier, le défunt Tshibangu, qui a servi sous le drapeau depuis 1988, laisse derrière lui une veuve et 5enfants.

    La Rédaction

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    1. PATRICKEMERY on

      QUE SON ÂME REPOSE EN PAIX

      QUE TOUS LES DIRIGEANTS ITURIENS COMPRENDRE QUE LA PAIX EST AU DESSUS DE TOUS

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