Résurgence de l’insécurité en province de l’Ituri, au nord-est de la RDC. En l’intervalle de seulement moins de 5 jours, plus de 20 civils ont été tués dans le territoire de Djugu.
La dernière tuerie remonte au vendredi 16 février 2024. Les victimes ont été tuées au niveau du village Tali-Singo, une entité de la chefferie de Bahema Nord. Ces personnes ont été massacrées alors qu’elles revenaient d’un lieu de deuil à Katoto, une entité proche de la ville de Bunia.
Le bilan provisoire fait état d’au moins 15 personnes tuées. Indigné, le président ad intérim de cinq communautés considérées comme victimes des groupes armés en Ituri a rappelé la nécessité à la milice de la CODECO de respecter son acte d’engagement de cessation des hostilités. Pour Vital Tungulo, « l’État doit imposer la paix dans toutes les parties non sécurisées », a-t-il insisté.
Le collectif des mouvements associatifs des jeunes Ituriens a, à travers un message intercepté par buniaactualite.cd, exprimé sa douleur. « Tout en condamnant cet acte… nous tenons à rappeler au gouvernement provincial, en particulier, leurs devoirs de protéger la population et ses biens », peut-on lire dans ce communiqué.
Le président de l’association culturelle ENTE a condamné cette tuerie. Cependant, Dr Lonema Vajeru, au nom de sa structure, a remercié la Monusco et les FARDC pour « leur précieux accompagnement qui a permis le ramassage et le transport de ces corps sur Katoto ».
Pendant ce temps, le collectif des mouvements associatifs des jeunes Ituriens exige la reprise des opérations militaires, seul moyen, selon lui, « de mettre hors état de nuire les réfractaires qui cherchent chaque occasion pour endeuiller des familles innocentes, et l’opérationnalisation du P-DDRCS comme aussi un autre moyen pour aider ceux-là qui ont opté pour la paix et leur réinsertion ».
Le mardi 13 février 2024, au moins 7 autres personnes ont été tuées à Djugu, dont 3 femmes et un enfant. L’attaque a été attribuée à la milice de la CODECO dans 3 sites miniers de la chefferie de Mabendi en territoire de Djugu. Ce qui porte à environ 22 personnes massacrées en moins de 5 jours. Un bilan qui demeure encore provisoire.
Rédaction