Dans une correspondance adressée au secrétaire général des Nations-Unies, le présidium de la coalition de l’opposition Lamuka attire son attention sur l’intention délibérée “d’exclure du processus électoral de 2023” les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu où un état de siège a été proclamé.

Selon Martin Fayulu et Adolphe Muzitu signataires de ce document dont buniaactualite.com détient une copie, l’état de siège a entraîné des conséquences désastreuses pour les populations civiles avec notamment plusieurs morts et arrestations rapportés de manière crédible par les médias.

« Cette politique est utilisée en ciblant spécifiquement les membres des mouvements citoyens et ceux de Lamuka pour les faire taire » ont-ils écrit, prenant pour exemples, les cas des militants de la Lucha détenus à Goma et à Beni, de Luc Malembe à Bunia et de Luc Mulopwe à Kinshasa.

Les deux opposants appellent Antonio Guterres à mener “de toute urgence” une mission de bons offices avec toutes les parties prenantes, y compris les acteurs de la société civile, au moment où la RDC se prépare pour les échéances électorales de 2023, pour garantir la tenue d’élections crédibles, justes, libres et impartiales.

C’est depuis fin novembre dernier que l’acteur politique Luc Malembe a été arrêté sur ordre du gouverneur militaire de l’Ituri, pour ses positions très critiques contre l’état de siège et ses animateurs, au lendemain d’un massacre qui avait visé des déplacés du site de Drodro dans le territoire de Djugu.

Il est depuis lors détenu à la prison centrale de Bunia et le verdict du tribunal militaire qui le poursuit pour “propagation de faux bruits” se fait toujours attendre

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La Rédaction

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