Archives

    Dans une lettre ouverte signée le 24 janvier et dont une copie est parvenue à buniaactualite.com, la société civile de l’Ituri appelle les députés provinciaux nouvellement élus, à ne pas « trahir » la province lors de l’élection très attendue du prochain Gouverneur de leur entité.
    « Souvenez-vous que vos prédécesseurs n’ont pas été reconduits parce qu’ils avaient failli à leur mission » prévient ce document qui dresse par la suite le portrait souhaité du futur chef de l’exécutif provincial, insistant sur la compétence, l’intégrité et une grande capacité entreprenariale pouvant attirer les investisseurs en province ainsi qu’une bonne connaissance de l’Ituri avec ses sensibilités culturelles, sécuritaires et socio-économiques.
    « Pas un apprenti » insistent les forces vives qui invitent à la même occasion, le nouveau Président de la RDC, Félix Tshisekedi, à s’impliquer personnellement pour déjouer ce qu’elles qualifie « d’un complot ourdi à Kinshasa » contre leur province, dénonçant les tractations en cours au sein du FCC pour le partage des gouvernorats dans différentes provinces du pays.
    Une demande expresse est lancée aux élus provinciaux de ne pas céder à la corruption ni aux injonctions venant de Kinshasa lors de l’élection du gouverneur, les invitant à « sonder » l’opinion publique pour comprendre les aspirations profondes de la population.
    Très active dans la conduite des affaires publiques en Ituri, la société civile avait déjà, lors d’une assemblée générale tenue à Bunia le 13 janvier dernier, dressé une liste de 10 personnalités considérées comme dignes d’occuper le fauteuil provincial, en tête desquelles se trouve le professeur Bunhishabaku Kato, ancien Recteur de l’université Shalom de Bunia et représentant légal de la communauté Emmanuel, une des confessions religieuses les plus fréquentées de la province.
    Prévue le 18 mars prochain selon le calendrier de la CENI, l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des 26 provinces de la RDC devrait donner une nouvelle impulsion à ces entités menées par la corruption et l’interventionnisme du pouvoir central ayant empêché leur décollage sicio-économique.

    La Rédaction

    Leave A Reply