La première réaction de l’avocat de Luc Malembe Nkuru sur l’arrestation de son client ne s’est fait pas attendre. Me Rodrigue Kubuya est plutôt indigné. Des faits lui reprochés ne sont pas « solides », estime-t-il.
« […] il a essayé de démontrer que c’était une année ratée. Par alternance, on attendait le changement de mode de vie des congolais. » Et c’est sur pieds de cette déclaration que le ministère public a estimé qu’il a « outragé, offensé le chef de l’Etat » relate Me Kubuya dans une interview accordée à nos confrères de la radio française ( RFI ).
De l’ANR au parquet puis, à la prison centrale pour être placé en détention provisoire, une démarche non soutenue par son avocat.
« il y’a manques d’indices sérieux de culpabilité. Nul part il a cité le nom du chef de l’Etat » a-t-il déclaré avant de s’interroger « je me demande sur base de quoi on l’a incriminé ? »
C’est depuis le 27 janvier dernier que Luc Malembe Nkuru est privé de sa liberté après son arrestation par le service des renseignements ( ANR ). Et ceci, avant d’être transféré au parquet le lendemain puis placé en détention provisoire à la prison centrale de Bunia, quelques temps après.
Tout est parti d’une déclaration relayée par les radios locales sur le bilan « d’une année d’alternance » depuis l’avènement de Félix Antoine Tshisekedi à la tête du pays. Le point de vue de ce porte-parole de la plateforme politique LAMUKA est le déclencheur de tout; estimé par le ministère public comme « outrageant » le Président de la République.
Cet acteur politique est quasiment sur toute la scène politique en Ituri. Ancien communicateur du gouverneur Bamanisa, il est parmi ceux qui ont initié « une pétition » demandant la dissolution de l’assemblée provinciale de l’Ituri, après un vote controversé d’une motion de défiance contre Bamanisa Saidi, gouverneur.
Le ministère public dispose donc de 15 jours pour continuer à mener ces enquêtes. Dans l’entretemps, M. Malembe demeure en détention.
La rédaction