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    Au chef-lieu de la province de l’Ituri, Bunia, les organisations de la société civile de l’environnement et des droits humains regroupées ont, ce jeudi 7 mai 2020, organisé une conférence de réflexion sur les conséquences de l’exploitation du pétrole sur les écosystèmes dans la région du Graben Albertin.

    Trois grands projets d’exploitation du pétrole sont prévus par l’Ouganda voisin, dont l’un sera lancé bientôt sur le lac Albert, qu’il partage avec la République Démocratique du Congo. « Dans l’exploitation du pétrole, il n’y a pas de risque zéro ».

    « Donc nous, en tant que communautés de l’Ituri, nous sommes directement concernées. Les poissons dans le lac Albert non pas de passeport, il n’y a pas un poisson de la RDC et l’autre de l’Ouganda, le lac est unique, outre la frontière » rappel le directeur exécutif du Forum des Engagés pour le Développement Durable (FORED).

    Pour John Lufukaribu, de cette ONG environnementale basée en Ituri, le lac Albert est grandement exposé à la pollution avec des dégâts énormes, si rien n’est fait.

    « Les pollutions qui vont découler de ce projet qui vont se dérouler en Ouganda, ces pollutions ne vont pas suivre la limite entre la RDC et l’Ouganda, donc le lac sera pollué et les conséquences vont nous atteindre tous », craint-il.

    Déjà, des études d’impact environnementaux et sociaux sont terminées en Ouganda. Depuis le mois de mars dernier, il y a eu une licence d’exploitation attribuée à une entreprise qui a promis d’exploiter le pétrole d’ici là, sur le lac Albert.

    Leaders communautaires, femmes, jeunes, cultivateurs, éleveurs, services techniques étatiques (agence congolaise de l’environnement, ministères de l’environnement et des mines) et d’autre représentation de la couche sociale, se sont réunis pour réfléchir sur les précautions à prendre.

    « Qu’est-ce que nous pouvons faire pour ne pas pleurer ? Qu’est-ce que nous devons faire pour protéger notre environnement ? Nous allons combiner les conclusions de nos différentes séances de réflexion et d’échange à présenter au gouvernement congolais pour prendre les décisions nécessaires » précise, M. Lufukaribu.

    Cet environnementaliste estime que « quand nous voyons un danger, nous devons toujours dénoncer puisque, en restant calme, sans parler, là nous nous montrons complice à tout ce qui nuit notre environnement ».

    Le projet de l’exploitation du pétrole que compte entamer le pays de Museveni, va entre autre toucher le bassin du Lac Albert. Même si la rivière semiliki qui nous relie avec le lac Édouard est touché, la possibilité de communication de pollution du lac Albert sera toujours grande, et c’est la paisible population qui en paiera le grand prix.

    La Rédaction

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