Une centaine de maisons ont été incendiées jeudi 17 avril à la suite des bombardements de plusieurs localités du groupement d’Arr, dans le territoire de Djugu (Ituri), par l’armée ougandaise (UPDF).
Selon des sources sécuritaires, ces frappes, qui durent depuis une semaine, visent des zones accusées d’héberger des miliciens de la CODECO.
Des villages vidés de leurs habitants
Les notables locaux condamnent les bavures de ces opérations, qui ont touché des civils, ainsi que la mauvaise coordination des actions conjointes menées contre les groupes armés à Djugu.
Trois villages du groupement d’Arr sont aujourd’hui quasi-déserts : Mbuchama, Buchu et Kana, des localités d’où provenaient des miliciens de la CODECO qui ont affronté les troupes de l’UPDF en mars dernier, dans la région de Fataki.
Après une descente sur le terrain jeudi, les autorités coutumières ont constaté des dégâts considérables parmi la population civile.
64 maisons endommagées à Mbuchama et Buchu
62 autres à Kana
Un camp militaire des FARDC également touché.
Le coordonnateur de la société civile locale, Germain Mapasa, affirme qu’au moins neuf villages sont presque entièrement vidés de leurs habitants. Certains se sont réfugiés dans la brousse, tandis que d’autres ont rejoint des zones jugées sécurisées.
Appel au respect du droit humanitaire
Tout en soutenant la mutualisation des moyens entre les FARDC et l’UPDF, la société civile locale dénonce la mauvaise coordination des opérations et appelle au respect du droit humanitaire international.
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Elle exhorte les deux armées à prendre en compte la protection des civils dans leurs actions contre les groupes armés actifs dans la région.
Avec Radio Okapi