Après une période de calme relatif, la localité de Kunda, située dans la chefferie des Babelebe en territoire d’Irumu, a été le théâtre de violents affrontements entre deux factions rivales de la milice Front Patriotique et Intégrationiste du Congo (FPIC) depuis les premières heures du mercredi 16 avril 2025.
Les raisons exactes de ces hostilités demeurent floues pour l’instant. Cependant, les conséquences sur la vie des civils sont déjà bien visibles. Des informations en provenance de régions voisines comme Shari font état de plusieurs personnes blessées, évacuées d’urgence vers Bunia pour recevoir des soins. Parallèlement, un mouvement important de populations a été observé, des habitants cherchant refuge dans des zones perçues comme plus sûres.
« Nous ne savons pas quelle est la source de cette confusion entre ces éléments du FPIC. Mais nous venons d’accueillir ici plusieurs habitants de Babelebe, venant du groupement Tsere. Parmi eux, certains sont hébergés dans des églises, des écoles et par des familles d’accueil », a déclaré Kisembo Mibeko, président du conseil local de la jeunesse de la chefferie des Bahema d’Irumu, une entité voisine de Babelebe, contacté par lavoixdelituri.net.
Face à cette résurgence de la violence, Kisembo Mibeko lance un appel aux autorités compétentes. Il les exhorte à intervenir rapidement pour rappeler à l’ordre les deux factions du FPIC, l’une dirigée par Hérode et l’autre par Sadame. Il insiste sur la nécessité de faire respecter le protocole de paix signé à Aru, dans l’espoir d’un retour au calme durable dans cette partie du territoire d’Irumu.
Le bilan exact de ces affrontements reste encore inconnu. Les prochaines heures seront cruciales pour évaluer l’ampleur des dégâts et le nombre de victimes, ainsi que pour comprendre les dynamiques qui ont conduit à cette nouvelle flambée de violence dans une région déjà fragilisée par des années de conflit.
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Ce n’est pas pour la première fois que deux factions de ce même groupe armé puissent s’affronter. Les autorités administratives et locales ont toujours exhorté aux miliciens locaux ayant adhéré au processus de paix d’éviter ce genre d’attitude.
Rédaction