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    Dans une interview que le gouverneur de l’Ituri Jean Bamanisa Saïdi a accordé à nos confrères de la DW, il y a tous les indices d’un génocide en territoire de Djugu où sévissent depuis décembre 2017 des violences attribuées à une milice à connotation tribale dénommée CODECO.

    Jean Bamanisa appelle à la bonne entente entre les peuples de sa région et il revient sur l’insuffisance du mandat de la Monusco.

    Près de 300 morts, 151 blessés et une quarantaine de femmes violées en l’espace de six mois, entre octobre 2019 et avril 2020.

    C’est le bilan des violences dans les territoires de Djugu et Mahagi, en Ituri, dans l’Est de la RDC. Bilan communiqué par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme qui dit soutenir par ailleurs la mise en place d’une commission d’enquête judiciaire.

    Ce bureau est une branche de la mission de l’ONU, la Monusco, dont le commandant, Ricardo Costa Neves, a achevé mercredi une mission à Bunia, la capitale de la province de l’Ituri.

    Selon Jean Bamanisa Saidi le gouverneur de la région, il y a des acteurs locaux qui manipulent la milice Codéco, accusée de perpétrer les massacres.

    La région replonge dans le triste souvenir des violences ayant fait, il y a 20 ans environ, des dizaines de milliers de morts. Ces tueries avaient cessé après l’intervention de l’opération militaire Artemis de l’Union européenne placée sous commandement français, avec le feu vert des Nations unies.

    « Il faut que cette opération soit initiée de nouveau » pense le gouverneur de Bamanisa qui se dit aussi satisfait de l’engagement de l’UE qui a interpellé les autorités de Kinshasa face aux massacres dans son entité.

    DW/ via buniaactualite.com

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