Le parlement des jeunes de l’Ituri tire la sonnette d’alarme sur les conditions de détention jugées inhumaines à la prison centrale de Mahagi. Lors d’une visite effectuée ce lundi 20 octobre 2025, une délégation de cette structure a constaté de graves insuffisances en matière d’hygiène, d’infrastructures et d’alimentation.
Selon Gloire Abasi, son président, plusieurs détenus dorment à même le sol, faute de lits, et manquent d’installations sanitaires décentes. Il a également souligné l’absence d’une alimentation adéquate pour les détenus actuellement incarcérés.
« Nous venons à peine de passer au niveau de la prison de cette entité et nous sommes tellement choqués de constater qu’il y a de la malnutrition aiguë. Il n’y a pas de toilettes, les gens vivent dans la saleté, ils ne mangent pas, et il n’y a même pas de vêtements pour les détenues », a déploré Gloire Abasi, tout en ajoutant que cela va à l’encontre des droits humains et des accords signés par le gouvernement pour garantir le respect des droits des détenus. Il a aussi souligné qu’il est inadmissible que, plus de 10 mois après, le gouvernement n’ait pas envoyé de subventions en faveur de ces détenus, et que les stocks de nourriture sont épuisés.
Gloire Abasi sollicite une aide urgente des députés nationaux et provinciaux, ainsi que de l’administration militaire en état de siège. Bien que cela relève de la responsabilité du gouvernement central, il a souligné l’urgence de la situation. Dans un avenir proche, il compte déposer un rapport au gouverneur militaire de l’Ituri décrivant cette situation précaire à laquelle font face ces personnes vulnérables.
Il a également plaidé en faveur des déplacés du site de Wara, qui vivent sans abri et n’ont pas à manger depuis plus d’un an. Selon Abasi, depuis mars de cette année jusqu’au mois d’octobre en cours, plus de 15 déplacés ont perdu la vie à cause de la famine. Des organisations humanitaires sont appelées en urgence pour sauver des vies humaines qui sont en « danger », conclut-il.
Jonathan Bavonga