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    Le député national Abotome Bekabisya a adressé ce lundi 24 février 2020 une question écrite au ministre du portefeuille en vue de fournir des explications sur la cession des actifs de la société minière de Kilo-Moto, Sokimo à l’entreprise AJN Ressources.

    En effet selon l’élu du peuple, cette nouvelle qui a été largement relayée dans les médias indique que Sokimo a cédé sa participation de 10% dans la société Kibali Goldmines SA où elle est pourtant en coentreprise avec les sociétés Barrick Gold et Anglogold Ashanti.

    A travers un communiqué signé à Toronto le 20 février dernier et dont une copie est parvenue à buniaactualite.com, Barrick Gold Corporation, propriétaire de la mine de Kibali située dans la concession de la société étatique Sokimo a clairement affirmé sa désapprobation de cette vente qualifiée de « controversée ».

    « Barrick tient à préciser que la Sokimo est liée par un contrat à Barrick et à Anglogold Ashanti, son partenaire de coentreprise et de ce fait, ne peut vendre ou transférer ses actions sans leur approbation. Cette approbation n’a pas été demandée et ne sera pas accordée » a signé Mark Bristow son Directeur Exécutif.

    Toujours dans son communiqué, AJN Ressources affirme avoir acquis les parts de Sokimo dans plusieurs autres projets tels que Zani Kodo, Giro Goldfields, Wanga, Nizi, Kibali Sud et ce, dans le but de mobiliser la somme de 17 millions de dollars sur le marché boursier.

    Pourtant, affirme le député Abotome, les études renseignent, avec des résultats certifiés, que pour les 10 prochaines années, la part de 10% de Sokimo dans Kibali Goldmines représentera une valeur financière de plus de 7 milliards de dollars.

    Le ministre du portefeuille est donc appelé à éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur entre autres les clauses du contrat conclu entre Sokimo et AJN Ressources, la valeur réelle ou estimative des parts cédées ou à céder à AJN Ressources ainsi que les raisons qui ont empêché la soumission de cette opération à un appel d’offre pour garantir sa transparence.

    Société de production d’or de l’Etat congolais basée dans les provinces de l’Ituri et du Haut-Uélé, la Sokimo connaît de sérieuses difficultés de fonctionnement, la plupart de ses mines et usines ayant été détruites lors des différentes guerres survenues dans cette partie du pays depuis plus de 20 ans.

    Son personnel impayé et vieillissant et la plupart de ses activités à l’arrêt, cette entreprise était pourtant parmi les plus grandes productrices d’or du continent qui a fait la fierté du pays.

    La Rédaction

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