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    Le lundi 31 octobre 2022, une délégation du Fonds au Profit des Victimes (FPV) est arrivée à Bunia. Accompagnée par une équipe de 3 ambassadeurs dont du Pays-Bas, du Canada et du Sénégal, leur mission a pris fin le vendredi 04 novembre. Voici l’essentiel à retenir sur leur visite au chef-lieu de la province de l’Ituri.

    Dès leur arrivée à Bunia, cette équipe a échangé brièvement avec le gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’Kashama Johnny. Ce dernier a salué la présence de ces trois diplomates accrédités en RDC.

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    Outre madame Franziska Eckelmans, directrice par intérim du FPV, l’équipe a été conduite par Monsieur Jolke Oppewal, ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, Benoît Pierre Laramee, ambassadeur du Canada et Pape Talam Diao, celui du Sénégal.

    Justifiant le mobile de cette visite, la patronne ad intérim du Fonds au Profit des Victimes a souligné qu’il s’agit là d’une « mission d’information et de proposition ».

    Nous avons invité ces 3 ambassadeurs de venir à Bunia pour se familiariser et faire le suivi du programme du fonds au profit des victimes ”, a-t-elle expliqué au cours d’un point de presse animé le jeudi 03 novembre 2022 et auquel buniaactualite.cd a pris part.

    Durant leur séjour, cette équipe a eu à mener plusieurs activités allant du briefing sécuritaire, une activité d’éducation à la paix avec des élèves, en passant par le témoignage des victimes des projets d’assistance, clôture de la conférence Provinciale de la territoriale, présentation du programme de réparation et bien d’autres activités connexes.

    Visiblement « satisfaite » de cette visite, Madame Franziska a rappelé que le Fonds au Profit des Victimes et la Cour Pénale Internationale “ forment le pilier de la justice réparatrice ”, mettant en avant plan les condamnations de quelques auteurs des crimes internationaux en Ituri et le processus de réparation en cours de mise en œuvre.

    Il y a lieu de rappeler que la mission du FPV consiste à appuyer et mettre en œuvre des programmes qui prennent en charge les préjudices découlant du crime de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et d’agression.

    J’ai vraiment été impressionnée par les effets qu’ont eu la réparation pour des bénéficiaires et par l’engagement de nos partenaires. Nous avons appris même si un conflit est en cours, il est important d’apporter justice et espoir ”, a martelé Mme Franziska, quelques heures après une série d’échanges avec des bénéficiaires dudit programme.

    Malgré le contexte de tensions à l’est, malgré ce sentiment anti-MONUSCO, nous avons décidé de venir ici pour témoigner notre solidarité ”, a dit l’ambassadeur du Canada pour notamment clarifier la raison de leur visite.

    De son côté, le représentant de la diplomatie sénégalaise en RDC s’est montré un peu « surpris » des réalités du terrain.

    L’idée de l’Ituri c’est l’anarchie complète, les gens ne vivent pas. Mais les gens vivent ”, a-t-il indiqué avant de saluer les actions des ONG qui ramènent les gens, selon lui, “ à la vie ”.

    Abordant l’insécurité actuelle en Ituri, l’ambassadeur des Pays-Bas a estimé que le conflit a beaucoup trop duré et “ ça doit s’arrêter ”.

    Il préconise notamment l’usage de plusieurs approches pour y arriver, en citant l’implication de “ la communauté internationale, du gouvernement, l’approche militaire et de la justice ”.

    Il faut avoir le dialogue, les gens doivent parler entre eux. Dans la province, il y a déjà des tentatives pour y arriver. La paix revient aussi avec la justice. Dans le monde où il y a l’impunité, il est très difficile d’arriver à une paix ”, a indiqué M. Oppewal avant d’affirmer “ l’engagement de son pays au profit des victimes ”.

    Mais la « réparation » nécessite de moyens financiers importants. Malgré la volonté du FPV, la mobilisation de ressources financières pose encore problème. “ Nous devons trouver des fonds nécessaires ”, a insisté Madame Franziska.

    En somme, cette visite pourrait éventuellement contribuer à renforcer le plaidoyer sur les besoins de l’Ituri, une province du Nord-Est de la République Démocratique du Congo encore secouée par l’insécurité imposée par des groupes armés.

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