La province de l’Ituri, à l’instar de plusieurs autres parties de la RDC, connaît un déficit énorme en énergie électrique.
D’après une étude diagnostique de la situation énergétique de cette province menée par le cadre de concertation de la société civile sur les ressources naturelles, seulement 1% de la population locale a accès à l’électricité.
Cette électricité est produite principalement par la centrale hydroélectrique de Budana et secondairement par les micro centrales de Hydrodro et Koda.
L’étude montre que la principale source de production de l’électricité en Ituri (Budana), construite depuis les années 1940, est devenue très vétuste.
De sa capacité initiale de 13,5 mégawatts, elle ne produit aujourd’hui que 1,7 MW.
« Son réseau de transport et de distribution est aussi très vétuste, voire démodé, par rapport à l’évolution de la technologie. La conséquence c’est l’absence de l’électricité dans plusieurs agglomérations jadis couvertes par Budana, le délestage exagéré et non réglementé dans les zones encore couvertes et la mauvaise qualité de l’électricité fournie aux consommateurs » peut-on lire dans ce document dont buniactualite.com s’est procuré une copie.
Ce manque d’électricité reste paradoxal pour une province à grand potentiel aussi bien hydrographique que solaire.
Partant de différentes études sur lesquelles s’est basé cette structure citoyenne, le potentiel pour quelques sites évalués à travers la province est estimé à 173 MW pour l’hydroélectricité et de 156 MW pour les sites solaires.
La province de l’Ituri avec une population estimée à 5,6 millions d’habitants, est parmi celles qui ont les taux de couverture en électricité les plus faibles de la RDC.
Selon cette étude, l’ensemble de la capacité électrique y produite n’atteint pas 4MW pour une province dont le seul chef-lieu a besoin à ce jour de plus de 40MW.
D’après le constat fait par notre rédaction à travers la ville de Bunia comme dans certains territoires à l’intérieur de la province, la plupart de la population utilise des kits solaires qui leur permettent d’assurer pour les uns juste la lumière pendant la nuit et pour les autres de charger leurs téléphones et suivre les informations à la télé.
Malgré la création de la société Énergie de l’Ituri, issu d’un partenariat public-privé entre le gouvernement provincial et des investisseurs, l’Ituri peine toujours à desservir sa population en électricité.
Soulignons que, la République démocratique du Congo avec son vaste potentiel hydroélectrique, est classée troisième au monde derrière la Chine et la Russie.
Verite Johnson