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    Située au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), Ituri, province sous état de siège,  a enregistré au cours de l’année 2023 plus de 13 mille cas de violences basées sur le genre. L’année 2024 semble aussi se trouver sur la même trace des orages. 

    Ces statistiques ont été rendues publiques ce lundi 25 novembre 2024 en marge du lancement à Bunia de la campagne internationale dénommée « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ». Certainement, ces chiffres sont en deçà de la réalité, puisque d’autres cas ne sont pas dénoncés, se convainc la division provinciale du genre.

    Jean-Marc Mazio de cette institution publique précise que la plupart des victimes sont des filles mineures. Elles représentent les 54 pour cent des victimes. Rien qu’au premier semestre de l’année en cours, son institution a documenté plus de 6 mille cas de violences commises contre la femme et la jeune fille. Ce qui le pousse à craindre le bilan de cette année.

    La question des droits liés à la femme et la jeune fille en Ituri demeure sensible. Il faut que toute la société s’implique pour sa promotion.

    « Nous pensons que ça ne doit pas être seulement une question des activistes que nous sommes. La question des VBG devrait être l’objet d’une question de société », a lancé Jean-Marc Mazio devant la presse.

    D’après ONU Femme, la violence à l’égard des femmes et des filles est l’une des atteintes aux droits de la personne les plus fréquentes dans le monde. Elle se produit et se répète au quotidien dans tous les pays, entraînant pour celles qui en sont victimes de graves conséquences physiques, économiques et psychologiques, à court et à long terme, ce qui entrave leur participation pleine et égalitaire à la vie en société.

    Les VBG prennent diverses formes, parmi lesquelles les mutilations génitales féminines, le mariage des enfants, l’envoi de messages à connotation sexuelle, le harcèlement sexuel.

    En Ituri, ce chiffre macabre de cas de violences basées sur le genre se justifie par les pesanteurs culturelles « encrées dans nos communautés » ainsi que les insécurités à travers la province.

    Afoyogira Uyergiu

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