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    Professeur Robert Bungishabaku Katho, candidat Gouverneur de l’Ituri.
    Photo/ Thierry Lole

    Le professeur Bunhishabaku Katho, candidat au poste de Gouverneur de province de l’Ituri pour le compte de la coalition Lamuka a exprimé jeudi 21 mars au cours d’un échange avec la presse, sa vive inquiétude face à l’arrivée massive des éleveurs nomades connus sous le nom de « Mbororo » en territoire de Mambasa, accompagnés de leur bétail estimé à plus de 15.000 têtes.

    C’est depuis la semaine dernière que la société civile locale ainsi que des élus de cette contrée ont signalé un important mouvement de ces nomades depuis la province voisine du Haut-Uélé vers la chefferie de Walese Karo en Ituri, à la recherche des pâturages.

    À leur passage, les plus de 3.000 Mbororo selon les estimations des témoins, ravagent les champs des autochtones et détruisent leurs habitations, ce qui inquiète la population locale.

    Affirmant avoir été témoin des exactions que ces éleveurs nomades originaires de l’Afrique de l’ouest ont commis dans le Haut-Uélé, le Docteur Katho craint une possible jonction avec les assaillants de Djugu et les Banyabwisha, ces autres immigrés venus du Nord-Kivu et installés dans le Sud du territoire d’Irumu.

    « Selon les premières informations nous parvenues, les Mbororo lourdement armés, pénètrent l’Ituri par la région de Mungwalu, non loin de la zone où opèrent les assaillants de Djugu. Il y a aussi ces autres immigrés qui sont installés dans le Sud Irumu, on parle de plus de 5.000 Banyabwisha. Notre crainte c’est par rapport à ce qui pourrait arriver au cas où tous ces envahisseurs venaient à coaliser » a-t-il confié à buniaactualite.com

     

    D’un ton ferme, le professeur Bungishabaku a invité les ituriens à ouvrir les yeux face à ce qui selon lui, paraît comme une invasion de leur province, avant d’inviter les autorités tant provinciales que nationales à vite agir pour bloquer cette situation.

    Connu comme l’un des grands défenseurs de l’Ituri, le candidat Gouverneur Bungishabaku n’est pas à sa première expérience. On se rappelle de sa sortie médiatique du 11 février 2018 pendant la crise de Djugu, où il s’était montré trop critique envers le régime Kabila l’accusant d’être derrière la tension communautaire pour des raisons électoralistes , affirmant que « l’Ituri était entrain d’être sacrifié sur l’autel de la politique congolaise », déclaration qui lui avait à l’époque vallu une interpellation par les services de sécurité du régime.

     

    La Rédaction

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