Plusieurs localités du groupement Ruvinga, en chefferie des Mokambo dans le terrain de Mahagi ont été vidées de leurs habitants après les attaques simultanées de deux jours, jeudi et vendredi dernier. Des incursions attribuées à la milice CODECO, venue du territoire voisin de Djugu.
Jusque-là, au moins onze villages sont restés vides. Il s’agit notamment de Jupajaya, Juparaja, Bwee, Jupambaliko, Druu, Jupacombe, Jupakagoro, Atèle, Wala centre, Teralasi et Yukpa.
À part ces localités, le centre de santé de Wala était également incendié puis les materiels médicaux détruits. Quatre écoles ont été également incendiées par ces bourreaux rapportent nos sources. Il s’agit de l’institut Njuni, E.p Jalvira de Wala, Ep Ubimo, E.p Druu.
Au cours de cette attaque dans cette entité située à plus au moins 45 km de la commune rurale de Mahagi, le bilan encore provisoire jusque-là fait état de près de 2661 maisons incendiées, 8 personnes tuées et 3 blessés qui suivent encore les soins. Plusieurs biens pillés et des bêtes emportés par les mêmes assaillants.
Selon un rapport de l’ONGD locale Asds livré à buniaactualite.cd, les personnes ayant fui ces atrocités sont logés dans les groupements Umwoyo et Jupawalu dans la chefferie de Djukoth. Les unes dans les familles d’accueil et d’autres dans des écoles.
Elles sont localisées dans les villages Jupukelo, E.p kanga, E.p Drasi, Ep Jabi, Pakenge Yina, Pakenge Yuu, Adrasi, Jupugela, Jupamamba, Jalusene, Jupangima et Jupalei.
Pour le moment, la situation reste « maîtrisée » par les éléments de l’ordre et de sécurité qui ont été déployés dans la région, renseignent des sources concordantes, mais un besoin humanitaire accru se fait déjà sentir.
Notons que ce groupement est la cible de plusieurs attaques de ces porteurs illégaux d’armes à feu. Dans moins de deux semaines seulement, au moins deux attaques de la milice codeco ont été enregistrés dont l’une dans la chefferie de Panduru où plusieurs bêtes et biens des populations ont été pillés dans le village Ali.
Olivier Bernirwoth
