En Ituri, la réalité ne se résume pas à la guerre. Si les jeunes représentent souvent la majorité dans la déstabilisation de la province en s’enrôlant dans des groupes armés, il est crucial de souligner que tous ne sont pas dans cette dynamique négative. De nombreux jeunes brillent positivement dans divers secteurs, mais se retrouvent privés de tout soutien.
Il est essentiel d’appuyer ces jeunes. Qu’il s’agisse de footballeurs, d’artistes musiciens ou de peintres, leur talent est indéniable, mais ils manquent parfois des ressources nécessaires pour réaliser leurs rêves.
Un acteur socio-politique a récemment plaidé auprès des autorités et des commerçants pour soutenir ces jeunes.
« J’appelle le gouvernement provincial et les opérateurs économiques à soutenir les jeunes talentueux qui œuvrent dans la musique et le football à Bunia, qui manquent de moyens pour concrétiser leurs aspirations », a déclaré Bruno Akilisende.
Cette préoccupation n’est pas seulement exprimée par cet acteur politique ; elle est récurrente parmi les structures juvéniles qui soulignent qu’elles ne reçoivent pas l’accompagnement nécessaire dans plusieurs domaines, notamment le sport et la musique. Pourtant, une implication active dans ces secteurs pourrait propulser les talents bruts de la jeunesse iturienne et contribuer à encadrer cette dernière pour favoriser un retour pacifique en Ituri.
Dans un échange récent avec Madame Eugénie Kasime, présidente par intérim du conseil provincial de la jeunesse de l’Ituri, elle a indiqué qu’après leur prise de pouvoir juvénile, ils n’ont jamais reçu d’accompagnement de l’administration militaire provinciale sous état de siège, mais plutôt du secteur privé.
« Nous sommes en train de rechercher un accompagnement et nous recevons surtout un soutien privé et non du gouvernement », a-t-elle expliqué. Elle a également ajouté : « Nous n’avons pas reçu les moyens nécessaires pour notre fonctionnement ; notre souhait est de rencontrer le gouvernement provincial pour clarifier notre contribution et obtenir leur soutien », a-t-elle dit lors d’un entretien avec buniaactualite.cd.
Il est important de comprendre que négliger la jeunesse en Ituri équivaut à interdire indirectement des actions civiques positives que pourraient mener certains jeunes dans cette province.
La jeunesse représente une force vitale pour un pays. Investissons-nous réellement en elle pour en récolter les bénéfices demain ?
Il est actuellement difficile d’avancer vers un avenir meilleur sans l’accompagnement actif du gouvernement ou des opérateurs économiques. Les jeunes talentueux de la province de l’Ituri se heurtent continuellement à des obstacles financiers.
Enfin, il convient de mentionner que nos efforts pour joindre le conseiller du gouverneur de l’Ituri chargé de la jeunesse n’ont pas abouti à une réponse positive ; nous avons été mis en attente. Espérons qu’une issue favorable sera trouvée par le gouvernement provincial.
Moïse Mugisa