L’appel lancé il y a peu par la coordination provinciale de la société civile de l’Ituri pour le remplacement du gouverneur militaire accusé d’incompétence dans la gestion sécuritaire de la province n’est pas apprécié par la nouvelle société civile du Congo NSCC, une autre structure rivale.
Dans une déclaration faite à la presse ce jeudi 10 mars dont buniaactualite.com s’est procurée une copie, la NSCC se dit non concernée par ce qu’elle considère comme des « rumeurs » faisant état d’une pétition en gestation qui viserait à récolter des signatures auprès de la population afin de mettre fin à l’état de siège et demander le départ du Lieutenant-General Luboya Nkashama.
Lors de cette première sortie médiatique, cette structure citoyenne nouvellement installée en province a plutôt appelé à faire échec à toute initiative contre la paix en évitant de jouer au jeux de l’ennemi.
A en croire la nouvelle société civile, ces mêmes exigeances à propos de la fin de l’état de siège et le relèvement de l’autorité provinciale sont également formulées par les miliciens, notamment CODECO.
« Il est impérieux que tout le monde prenne conscience que la fin de l’État de siège et le départ du gouverneur militaire ne dépend que de notre volonté ferme à demander à nos frères et sœurs d’arrêter avec cette guerre inutile qui détruit nos patrimoines, nos familles et freine notre développement économique au détriment d’un groupe d’individus qui en tirent des dividendes », peut-on lire dans le document.
Par ailleurs, la NSCC encourage les autorités de la province à appuyer la jeunesse par des projets de développement à impact rapide afin de les pousser à se désolidariser des groupes armés.
Cette position de la nouvelle société civile qui va à l’encontre de celle exprimée le mois dernier par la coordination provinciale des forces vives de l’Ituri ouvre une sorte de « crise » entre les deux organisations qui pourtant devraient avoir les mêmes objectifs.
Même l’ultimatum de 10 jours qui avait été lancé au chef de l’Etat pour procéder au relèvement du gouverneur Luboya est qualifiée par la NSCC “ d’une démarche menée par certaines composantes et personnes mal intentionnées ”, visant à déstabiliser les autorités, non pour le compte de la population iturienne, mais pour leur propre intérêt.
Verite Johnson