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    Le territoire d’Aru, situé à plus de 300 km au nord de la ville de Bunia est choisi par les animateurs de l’état de siège pour abriter le dialogue des groupes armés locaux, une nouvelle qui suscite des réactions de tout genre au sein de la notabilité locale.

    Sur place, des voix s’élèvent pour s’opposer à la tenue de ce dialogue réunissant des hommes en armes dans cette partie de l’Ituri, craignant une possible extension du conflit de Djugu et Irumu dans leur entité.

    Un point de vue que ne partage pas l’acteur politique Luc Malembe qui salue cette initiative annoncée par le gouverneur militaire de l’Ituri, visant à mettre fin aux conflits armés dans cette province.

    D’après ce cadre de l’Ecide, ceci est un ” honneur” pour le territoire d’Aru qu’il estime être ” le seul territoire pacifique”, capable d’accueillir ce genre d’activités.

    ” Aru à mon avis, c’est l’unique territoire pacifique qui nous reste dans cette province. Et donc c’est à lui d’accueillir les pourparlers de paix que ce soit entre les groupes armés ou entre les communautés. La crainte exprimée par les uns et des autres de voir les groupes armés rester là bas mais c’est non. Les délégations des groupes armés à mon avis, ne seront pas armés. Quand on va dans ce genre de pourparlers, on est non armé et ils seront peut-être sous la protection de la Monusco ou alors des FARDC. Ils ne peuvent pas rester, ils seront sous haute sécurité à l’hôtel où ils seront logés et dès qu’ils terminent les travaux, ils reviendront d’où ils sont venus. Alors par quelle magie ils vont rester à Aru?” se demande cet opposant politique.

    Il estime que le dialogue serait un moyen pour résoudre les conflits qui ternissent l’image de l’Ituri car l’approche militaire n’a pas abouti à une solution durable.

    ” Moi par contre j’estime que d’abord il faut encourager toute initiative de dialogue, ce que moi je n’ai jamais encouragé c’est un dialogue entre le gouvernement et les groupes armés pour consacrer leur impunité. Mais un dialogue entre les groupes armés, un dialogue entre les communautés, il n’y a pas de problème. Pour régler la crise de Djugu ou de l’Ituri en général, il n’y a pas que les moyens militaires. Oui, en premier lieu il faut utiliser les moyens militaires c’est-à-dire une opération militaire d’envergure pour forcer tous ceux qui ont dés armes à les déposer. Mais il n’y a pas que ça. Il faut également mettre en place un mécanisme pour un dialogue sincère devant aboutir à une réconciliation entre nos différentes communautés ” a-t-il dit lors d’un échange avec buniaactualité.cd

    Il sied de signaler que cette annonce d’une rencontre entre différents groupes de milices locales de l’Ituri a été faite par le Lieutenant-Général Luboya Nkashama au cours d’une interview accordée à Top Congo FM, ceci dans le cadre des préparatifs de Nairobi 4.

    John Mary Ndika

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