À Tchomia, dans la province de l’Ituri, un projet innovant mené par la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) combat le recrutement des jeunes vulnérables et des femmes à risques par des groupes armés. Lancé en avril 2024, ce programme d’aquaculture emploie 100 jeunes, dont 50 femmes, pour développer des fermes piscicoles.
L’initiative, dotée d’un budget de 99 000 dollars, vise à offrir une alternative économique à la violence armée, en générant des revenus et en favorisant la réinsertion socioéconomique des participants. À terme, plus de 60 000 personnes devraient en bénéficier. En parallèle, le projet soutient la cohésion communautaire et encourage le retour des déplacés dans leurs villages d’origine, le tout dans un environnement sécurisé par les Casques bleus de la MONUSCO.
Pour Germain Buna Dhelo, chef du site des déplacés de Nyamusasi, la présence de la MONUSCO et des Forces armées de la RDC (FARDC) est essentielle pour la stabilité locale. « En l’absence de la MONUSCO, nous étions dans l’insécurité… Mais depuis l’arrivée de la MONUSCO et des FARDC, nous vivons dans la quiétude au site des déplacés. La solution durable est de regagner nos villages », explique-t-il à la presse onusienne.
De son côté, Beauduin Alyegera Muhigi, employé à la Chefferie de Bahema Banywagi, affirme que la présence des militaires de l’ONU a permis de rétablir la tranquillité. « Avec la présence des militaires de l’ONU, la quiétude s’est rétablie et nous ne voulons plus entendre de coups de balles. »
Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de réinsertion socioéconomique et de maintien de la paix dans une région marquée par des années de conflit armé.
Jacob Botombe