La réserve de faune à okapis RFO, en sigle, est encore accusée d’outrepasser ses limites dans la chefferie de Bombo, en territoire de Mambasa, en Ituri.
La communauté locale de cette entité coutumière estime que la zone de Mutshatsha où exploite de l’or la société Kimia Mining « ne fait pas partie de la RFO ».

D’après Jules Kayumba, son président, le groupement Enjaho dans sa généralité et dont fait partie Mutshatsha n’est pas inclus dans la RFO.
« Nous faisons de l’exploitation artisanale dans cette zone depuis 1977, avant même la création de la RFO. Il n’y a aucune portion de terre qui appartient à la RFO là où la société Kimia Mining exploite », a-t-il affirmé dans une interview exclusive accordée à buniaactualite.cd
Installée dans cette région depuis des années, la société Kimia Mining a contribué à la réduction du chômage en employant une bonne partie de la jeunesse ainsi qu’à la construction de plusieurs infrastructures sociales de base telles que des écoles, au profit de la population, a-t-il estimé.

Ce notable accuse en outre la réserve de faune à Okapis d’avoir « exclu la communauté locale » dans la gestion de l’espace protégé, en violation de toutes les conventions signées dans le passé.
« On avait même créé une structure dénommée COCOSI (comité de coordination du site) pour permettre de gérer et orienter les activités de la RFO dans l’ensemble, mais fort malheureusement, les fils et filles de notre communauté n’ont jamais été sélectionnés parmi le staff dirigeant de la RFO », a-t-il poursuivi.
Pour jouer un mauvais tour à notre chefferie de Bombo, a-t-il renchéri, la RFO préfère collaborer de manière clandestine avec les nouveaux venus parmi la population locale, en excluant les véritables autochtones qui étaient présents au moment de sa création.

Des accusations non encore commentées par la RFO. Cependant, la RFO n’est pas à sa première critique concernant sa gestion et sa délimitation.
Plusieurs autres entités riveraines, notamment la communauté locale de la chefferie voisine de Walese Karo, sont en conflit de limites avec la réserve de faune à Okapis. Au moins 4 villages sont disputés entre les deux parties et une délégation du ministère national de l’Intérieur a séjourné dans la zone au début de cette année pour tenter de régler le litige.
La rédaction