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    Françoise, est mère de 5 enfants et habitait dans le territoire de Mambasa jusqu’à ce qu’elle se retrouve actuellement à Komanda, dans le territoire d’Irumu comme déplacée de guerre. C’est au cours de cette période que son calvaire a commencé.

    Jetée dans la rue suite à l’insécurité, elle et sa famille ont passé plus d’une journée sous la pluie jusqu’à ce que l’un de ses fils « s’évanouit » puis « décède » quelques heures plus tard suite au manque de secours médical au moment où l’hôpital général de Lolwa se trouvait vidé, non seulement des patients, mais aussi des corps soignants.

    « Et là, nous sommes allés chercher un hôpital à une heure du matin. Nous avons marché jusqu’à l’aube pour atteindre Lolwa. En arrivant à l’hôpital de Lolwa, il n’y avait personne moins encore le médicament. Mon fils est ainsi décédé », a-t-elle raconté en détresse aux partenaires humanitaires d’OCHA.

    Françoise, visiblement fatiguée de l’insécurité, regrette que tous ces enfants soient nés pendant la guerre. Comme si cela ne suffisait pas, elle a été aussi victime de pillage des biens qu’elle venait de recevoir comme assistance de la part des humanitaires.

    « Ce que nous demandons, c’est la sécurité, que le Congo soit en paix et que chacun ait la possibilité de retourner chez soi. Pourquoi la geurre devrait continuer ? » s’interroge cette mère qui vit le désespoir, se disant « fatiguer de se déplacer continuellement ».

    La situation de cette femme n’est pas isolée dans la province de l’Ituri, secouée depuis 2017 par l’activisme des groupes armés locaux et étrangers, transformant la vie de nombreux civils à un enfer sur terre.

    Dans son rapport publié au début septembre 2022, le bureau de coordination des affaires humanitaires, OCHA indiquait que six (6) structures de santé y compris l’hôpital général de Lolwa ont suspendu leurs activités suite à l’escalade des violences dans le territoire de Mambasa entre le 13 août au 06 septembre 2022. Pendant la même période, au moins 83 personnes y ont été tuées lors des attaques dans plusieurs villages de cette partie de la province de l’Ituri depuis le 10 août dernier.

    Fermé le 24 août suite à l’insécurité, l’hôpital général de Lolwa a annoncé l’instauration d’un service minimum permettant notamment d’assurer les soins aux militaires FARDC qui combattent sur le tronçon Komanda-Mambasa.

    Verite Johnson

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