Archives

    Au total, ils sont 400 éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) formés, ayant pris part à cette formation organisée par les contingents bangladais, marocains, indonésiens en collaboration avec certains instructeurs au sein de l’armée congolaise. Objet de satisfaction du lieutenant général Luboya N’kashama Johnny, gouverneur militaire de l’Ituri.

    Des militaires FARDC formés en pleine démonstration devant le gouverneur Luboya, 11 novembre 2024, ©️ Nickson Manzekele

    Cette formation qui a duré un mois était axée sur plusieurs thématiques, notamment la géographie et la cartographie de l’Ituri, les patrouilles de combats, le maniement d’armes ainsi que les tactiques de tirs, pour renforcer leur capacité opérationnelle pouvant contribuer à la stabilité et à la pacification de la province.

    D’après le colonel Guillaume Mbasi wa Mbenge, chef de centre d’instruction de Rwampara, l’objectif était d’insister sur le développement professionnel des FARDC, d’améliorer la coopération FARDC avec les différentes agences des Nations unies, mais aussi pour encourager le dialogue et la participation active parmi les militaires.

    « Nos remerciements vont tout droit à nos instructeurs de la Monusco (Bangladesh, Népalais, Indonésiens, Marocains) mais aussi des FARDC pour leur travail de titan durant cette formation, sans aussi oublier le CICR pour la protection des civils et le droit international humanitaire », a-t-il indiqué dans son mot de circonstance, avant de poursuivre : « L’unique demande pour ce dernier est que pareille formation soit pérennisée ».

    Formés, oui, mais qu’attend-on d’eux ?

    Pour le commandant intérimaire du secteur Nord de la Monusco, les techniques apprises ne doivent pas seulement être pour eux, mais plutôt les éterniser en multipliant des restitutions auprès de leurs compagnons d’armes.

    Le colonel Tariq précise que la protection des civils, surtout des femmes et des enfants, doit être mise en exergue par ces militaires formés qui, bientôt, seront déployés dans les territoires en proie à l’insécurité.

    « Dans le contexte actuel, notre mission est vraiment dynamique parce que nous ne devons pas seulement protéger, mais aussi tenir compte de la population civile, surtout la protection des femmes et des enfants qui se trouvent là-bas (…) », a-t-il fait savoir à buniaactualite.cd sur place à Rwampara où l’activité a été organisée.

    L’autorité provinciale qui a procédé à la clôture de cette formation ce lundi 11 novembre 2024 attend beaucoup de ces militaires de la force de couverture, surtout en termes de comportement sur terrain pendant cette période où l’Ituri fait face à une guerre asymétrique. Le gouverneur Luboya, qui se dit confiant et satisfait, rassure d’une prochaine traque contre les groupes armés tant locaux qu’étrangers opérant en Ituri.

    « (…) Il y a aussi les règles de comportement parce qu’elles vont évoluer là où il y a des déplacés, des réfugiés. Ils ont aussi appris le DIH et le règlement d’engagement, car un militaire ne peut pas engager un ennemi n’importe quand. Donc, je suis l’homme le plus heureux », se félicite le lieutenant général Luboya N’kashama Johnny.

    Précisons que cette formation de 400 militaires de la force de couverture intervient quelques mois après celle de 100 autres soldats FARDC de l’unité spéciale dans le but d’améliorer leur capacité, aussi, opérationnelle.

    Nickson Manzekele

    Leave A Reply

    error: Content is protected !!