Dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri, les groupes armés sont exhortés à respecter leurs différents actes d’engagement unilatéral de paix en évitant de les violer. Au même niveau, le gouverneur militaire est également invité à les « remettre à l’ordre ».
Pour le Conseil territorial de la jeunesse du territoire d’Irumu, par exemple, il est inadmissible de s’attaquer aux symboles de l’État. Il cite, pour appuyer sa sortie médiatique du mercredi 25 septembre 2024, le cas de la milice Chini Ya Tuna.
« Le conseil territorial de la jeunesse a constaté la violation du protocole d’Aru par la milice Chini Ya Tuna, en s’attaquant aux symboles de l’État, les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) », a déploré Ghislain Baraka.
Dans sa série de plaidoyers, ledit conseil recommande au gouverneur militaire de la province de l’Ituri « de réunir les groupes armés dans le souci de les remettre à l’ordre pour préserver la stabilité sécuritaire déjà acquise dans le territoire d’Irumu ».
À la cellule de communication territoriale d’Irumu, ce jeudi 26 septembre 2024, le coordonnateur de la Convention pour le respect des droits humains, CRDH antenne d’Irumu, a lancé aussi un message interpellateur aux groupes armés engagés au processus de paix.
« Aux groupes armés, nous ne voulons pas entendre des groupes réfractaires dans le territoire d’Irumu, parce que presque tous les groupes armés ont accepté de déposer les armes. Ils doivent attendre que le programme P-DDRCS soit effectif », a souligné Christophe Munyanderu.
Outre la présence des groupes armés locaux, le territoire d’Irumu est toujours confronté à l’activisme du mouvement terroriste ADF qui, il y a moins de 48 heures, venait de tendre une embuscade sur la route Komanda-Luna. Pour M. Munyanderu, il est important de cesser de prêter main forte à ces rebelles.
« À ceux-là qui ont toujours tendance à collaborer avec les ennemis, nous les appelons à la prise de conscience », a-t-il plaidé.
Il n’y a pas longtemps, l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, patron de l’État de siège dans cette partie de l’Ituri, avait interdit à tout membre des groupes armés engagés au processus de paix de circuler avec son arme.
Rédaction