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    Le blocage du processus de pré-cantonement de la force de résistance patriotique de l’Ituri, FRPI en sigle, inquiète d’avantage les élus provinciaux du territoire d’Irumu, où cette milice sévit depuis plus de 15 ans.

    Selon l’honorable Pascal Kakoraki, l’un d’entre eux, la démobilisation de ces miliciens demeure la seule voie pour mettre un terme à leurs multiples exactions contre la population civile.

    Dans une interview accordée à buniaactualite.com, cet élu provincial sollicite l’évaluation du processus lancé depuis l’année dernière entre l’Etat congolais et la milice FRPI, piloté par Starec envu d’identifier la cause du blocage.

    « Nous pensons qu’il est temps qu’on puisse évaluer le programme Starec par ce que c’est le seul moyen qui pourra stabiliser le Sud Irumu. Il ne sera pas logique d’engager encore une fois des opérations militaires à ce niveau d’autant plus que ces combatans ont accepté de quitter la brousse » estime-t-il.

    Un processus qui pourtant avance à pas pesants. En janvier dernier, une première tentative de pré-cantonnement de la milice s’est soldé par un échec, les quelques 450 éléments qui s’étaient rendu au site choisi ont de nouveau regagné la brousse après seulement quelques jours.

    La cérémonie de signature d’un accord de paix entre le gouvernement congolais et la FRPI, jadis prévue le 20 mars, n’a jamais eu lieu, conformément au cahier des charges que la rébellion avait déjà remis aux autorités de Kinshasa, relatif à leurs exigences quant à la reconnaissance des grades et la libération de leurs leaders détenus depuis plusieurs années dans des prisons militaires de la capitale. Ce qui pousse certains observateurs à prédire déjà l’échec du processus.

     

    Un échec que pourtant refuse d’admettre Jean-Marc Mazio, chargé des missions Starec en Ituri qui n’y voit aucun blocage mais plutôt un retard, une lourdeur dans sa mise en oeuvre dû à l’avènement de nouvelles autorités à la tête du pays, qui ont besoin d’un peu de temps pour s’imprégner du dossier.

    « Parler du blocage c’est très fort, il y a une lourdeur dans le processus et ceci aurait favorisé certaines violations des droits humains, mais nous restons confiants que ce processus va aboutir » a-t-il indiqué.

    Pendant ce temps, des exactions des miliciens, qui pourtant avaient sensiblement baissé depuis le début de cette année, se sont encore multiplié, se caractérisant par le vol du bétail et le pillage des villages.

     

    La Rédaction

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