Pour la deuxième fois, les engins de la Monusco ont été engagés sur la route qui va de Bunia à Kasenyi au littoral du lac Albert, en territoire d’Irumu.
C’est une distance de 11 kilomètres qui seront concernés par les travaux, indiquent nos confrères de radio Okapi, pour tenter de remettre sur leur lit les eaux de la rivière Kisege qui il y a deux semaines avaient débordées, rendant difficile le passage des véhicules et motos.
La cheffe de Bureau de la mission onusienne en Ituri qui s’est rendue sur place le samedi 11 janvier, accompagnée d’une délégation du gouvernement provincial s’est dit satisfaite de l’avancement normal du travail.
Le chef de Secteur de Bahema-Sud, principale entité bénéficiaire, Kataloho Takumara en a profité pour remercier la Monusco.
« Sans l’intervention de la Monusco, Kasenyi allait rester coupée du reste du monde », a-t-il déclaré.
Cette route est utilisée pour approvisionner Bunia, Kisangani, Beni et d’autres grandes agglomérations du pays en poisson et produits de première nécessité en provenance de l’Ouganda qui transitent par le lac.
Sur le plan sécuritaire, cet axe permet également aux forces de sécurité (aussi bien de la Monusco que de la RDC) d’assurer leur mission de protection des civils, la région étant en proie aux exactions des groupes armés, notamment CODECO et FRPI.
Les travaux exécutés par le contingent népalais de la Monusco consistent à réhabiliter la chaussée avec de la terre battue, tout en installant des buses pour faciliter le passage des eaux. De son côté, le Gouvernement provincial promet de fournir des engins, notamment des camions et un excavateur ainsi que des éléments de la police pour réguler la circulation sur le chantier. Le chef de Secteur de Bahema-Sud souhaite cependant que des murs de soutènement soient installés aux endroits les plus dangereux pour pouvoir contenir la montée des eaux, en cas d’inondations et de pluies. Demande à laquelle la Monusco dit ne pas être insensible, un prochain projet serait même en gestation pour y répondre.
En début de l’année dernière, des travaux similaires avaient déjà été effectués sur ce tronçon, mais la canalisation des eaux de la rivière Kisege n’avait pas été prévue au budget.
La Rédaction